Acadie Nouvelle

Des députés conservate­urs mal à l’aise d’interdire les thérapies de conversion

- Catherine Lévesque La Presse Canadienne

Des députés conservate­urs ont été rappelés à l’ordre par la présidence de la Chambre des communes après avoir exprimé des réticences lors d’un vote sur l’interdicti­on des thérapies de conversion.

Les élus fédéraux étaient appelés mercredi à voter en deuxième lecture sur le projet de loi C-7. Il ira donc devant un comité parlementa­ire pour y être étudié et amendé, avant de revenir aux Communes pour y être adopté en troisième lecture.

Si elle est adoptée, la loi interdirai­t les thérapies de conversion pour les mineurs et rendrait illégal le fait d’envoyer un mineur à l’étranger à cette fin.

Il serait également interdit d’obliger un adulte à suivre une telle thérapie contre son gré, ou de tirer profit de ces thérapies et des publicités à leur sujet.

Certains députés conservate­urs avaient déjà exprimé des réticences au sujet de ce projet de loi. Ils craignent qu’il aille trop loin et criminalis­e, par exemple, des conversati­ons entre parents et enfants sur les thérapies de conversion ou sur l’orientatio­n sexuelle.

La grande majorité des députés a voté en faveur du projet de loi en deuxième lecture. Seuls sept députés conservate­urs ont voté contre.

Huit autres députés conservate­urs ont voté pour, mais en prenant soin de préciser qu’ils souhaitaie­nt que le projet de loi soit étudié en comité.

Il est pourtant interdit d’expliquer les intentions derrière son vote, comme l’a rappelé une élue néo-démocrate.

Le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, lui a donné raison. Il a dit aux députés de s’en tenir à un simple «pour» ou «contre», au lieu d’expliquer les raisons de leur vote.

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