Des députés conservateurs mal à l’aise d’interdire les thérapies de conversion
Des députés conservateurs ont été rappelés à l’ordre par la présidence de la Chambre des communes après avoir exprimé des réticences lors d’un vote sur l’interdiction des thérapies de conversion.
Les élus fédéraux étaient appelés mercredi à voter en deuxième lecture sur le projet de loi C-7. Il ira donc devant un comité parlementaire pour y être étudié et amendé, avant de revenir aux Communes pour y être adopté en troisième lecture.
Si elle est adoptée, la loi interdirait les thérapies de conversion pour les mineurs et rendrait illégal le fait d’envoyer un mineur à l’étranger à cette fin.
Il serait également interdit d’obliger un adulte à suivre une telle thérapie contre son gré, ou de tirer profit de ces thérapies et des publicités à leur sujet.
Certains députés conservateurs avaient déjà exprimé des réticences au sujet de ce projet de loi. Ils craignent qu’il aille trop loin et criminalise, par exemple, des conversations entre parents et enfants sur les thérapies de conversion ou sur l’orientation sexuelle.
La grande majorité des députés a voté en faveur du projet de loi en deuxième lecture. Seuls sept députés conservateurs ont voté contre.
Huit autres députés conservateurs ont voté pour, mais en prenant soin de préciser qu’ils souhaitaient que le projet de loi soit étudié en comité.
Il est pourtant interdit d’expliquer les intentions derrière son vote, comme l’a rappelé une élue néo-démocrate.
Le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, lui a donné raison. Il a dit aux députés de s’en tenir à un simple «pour» ou «contre», au lieu d’expliquer les raisons de leur vote.
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