Minéraux stratégiques: Québec veut devenir un joueur nord-américain
Le gouvernement Legault cible 22 minéraux critiques et stratégiques — prisés notamment par les fabricants d’appareils électroniques et de batteries — dans sa stratégie visant à faire de la province un fournisseur d’envergure dans un contexte où la demande pour ces ressources est appelée à croître rapidement.
Si les 11 objectifs présentés jeudi ratissent large, il faudra vraisemblablement s’armer de patience avant l’annonce d’une première pelletée de terre. La première étape consistera à avoir une meilleure idée de ce qui se trouve dans le sous-sol québécois par l’entremise d’une cartographie, qui devrait surtout s’effectuer dans le Norddu-Québec ainsi que dans l’est de la province.
Les détails entourant l’enveloppe de 90 millions $ échelonnée sur cinq ans qui était prévue ont été dévoilés en conférence de presse par le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, accompagné de ses collègues à l’Économie Pierre Fitzgibbon, aux Relations internationales, Nadine Girault, et à l’Environnement, Benoit Charette.
«Nous sommes en avance sur les autres provinces de cinq à six mois certainement, a estimé M. Julien. Si nous voulons participer à ce boom, on doit y être aujourd’hui. Oui, on a un certain retard sur la Chine et la Corée, mais en Amérique du Nord, on se positionne au bon moment.»
Le lithium, le graphite et le cobalt sont au coeur de la stratégie. On retrouve aussi le cuivre, le titane, le zinc, le magnésium et le niobium. Les minéraux figurant sur la liste sont prisés dans des secteurs comme les télécommunications, l’aérospatiale, le domaine médical ainsi que l’électrification des transports. - La Presse canadienne