France: trois morts dans un attentat au couteau à Nice
Un assaillant armé d’un couteau a tué trois personnes dans une église, jeudi, dans la ville méditerranéenne de Nice, ont annoncé les autorités. Il s’agit de la troisième attaque en deux mois en France.
L’assaillant a été blessé par la police et hospitalisé après les meurtres commis à l’église Notre-Dame, à moins d’un kilomètre du site où un autre attaquant a perpétré un attentat au camion bélier dans une foule, en 2016, tuant des dizaines de personnes.
L’attaque de jeudi aurait été commise par une personne seule, et la police ne recherche pas d’autres suspects, ont déclaré deux sources policières, qui n’étaient pas autorisées à être nommées publiquement.
Le parquet antiterroriste de la France a ouvert une enquête sur les meurtres, qui constituent la troisième attaque depuis l’ouverture, en septembre, d’un procès pour terrorisme lié aux meurtres commis au journal satirique «Charlie Hebdo» et dans un supermarché casher, en janvier 2015.
«Il a crié «Allah Akbar!» encore et encore, même après avoir été blessé», a déclaré le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a précisé à la télévision BFM que trois personnes étaient mortes, deux à l’intérieur de l’église et une troisième qui s’est enfuie, mais qui a été mortellement blessée. «Le sens de son geste ne laisse aucun doute.»
Arrivé à Nice, jeudi en fin de journée, le président Emmanuel Macron a, d’abord, exprimé son soutien aux catholiques.
«C’est une nouvelle fois les catholiques qui sont attaqués dans notre pays, menacés, avant les fêtes de la Toussaint. La nation toute entière se tient à leurs côtés et se tiendra pour que la religion puisse continuer de s’exercer librement dans notre pays», a déclaré le président français.
Puis, avant d’annoncer qu’il augmente la présence militaire dans les rues françaises, il a répété sa détermination.
«Si nous sommes attaquées, une fois encore, c’est pour les valeurs qui sont les nôtres, pour notre goût de la liberté, pour cette possibilité sur notre sol de croire librement et de ne céder à aucun esprit de terreur. Et je le dis avec beaucoup de clarté une fois encore aujourd’hui: nous n’y céderons rien», a-t-il lancé.
Il a terminé son court discours par un appel à l’unité.
«En France, il n’y a qu’une communauté; c’est la communauté nationale. Et je veux dire à tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion, qu’ils croient d’ailleurs ou qu’ils ne croient pas, que nous devons dans ce moment nous unir et ne rien céder à l’esprit de division», a-t-il plaidé.
Il y a moins de deux semaines, un homme a décapité un enseignant français qui a montré des caricatures du prophète Mahomet pour un cours sur la liberté d’expression. Ces caricatures avaient été publiées par «Charlie Hebdo» et citées par les hommes qui ont perpétré l’attaque pendant une réunion éditoriale du journal en 2015. ■