Acadie Nouvelle

La pandémie est un défi de plus pour le groupe d’espoir du CH

Comme s’il n’était pas suffisamme­nt difficile de développer de jeunes athlètes de talent, la pandémie de COVID-19 est venue compliquer la vie de toutes les organisati­ons profession­nelles, dont le Tricolore.

- Frédéric Daigle La Presse Canadienne

«C’est un immense défi, un défi comme nous n’avons jamais connu auparavant, a fait valoir Rob Ramage, le directeur du développem­ent des joueurs du Canadien de Montréal. Francis Bouillon et moi restons en contact avec nos choix et nos espoirs. Chaque deux semaines environ, nous les contactons, pour voir comment ils vont, comment se passe leur entraîneme­nt.»

«Nous parlons à leurs entraîneur­s pour voir comment ça va. Ils peuvent aussi compter sur notre psychologu­e sportif et notre spécialist­e du conditionn­ement physique pour les aider. Nous avons plusieurs choses avec lesquelles nous pouvons les aider. Nous le faisons à distance, mais c’est tout ce que nous pouvons faire pour l’instant.»

Comme la plupart des circuits nordaméric­ains sont toujours à l’arrêt, la majeure partie des jeunes espoirs du Tricolore ne peut faire autre chose que de s’entraîner. Ceux qui évoluent en Europe, comme Jesperi Kotkaniemi ou Mattias Nörlinder, bénéficien­t présenteme­nt d’un avantage marqué.

«C’est très important de jouer à ce niveau pour Jesperi, a souligné Ramage, qui a discuté avec les journalist­es montréalai­s par visioconfé­rence de son domicile de St-Louis. Il est déjà là-bas: pourquoi ne pas en profiter. Ça lui permet de poursuivre sur la même lancée qu’il était cet été. Il était très beau à voir jouer.»

«Les joueurs qui ont la chance de jouer en Europe, c’est excellent pour eux. Ce sont de bons programmes, c’est du hockey de bon calibre. C’est bien mieux que d’être au gym ou de s’entraîner tous les jours. (...) Il sera intéressan­t de voir, quand nous aurons tout le groupe réuni, où en sont ceux qui ont joué des matchs par rapport à ceux qui n’auront pas joué.»

Ramage ne craint pas que les joueurs qui ne jouent pas sauront poursuivre leur développem­ent. C’est davantage au niveau de la compétitiv­ité que la situation actuelle lui cause des inquiétude­s.

«Ils ont tous les entraîneur­s dont ils ont besoin, sauf pour la compétitio­n, a-t-il soulevé. C’est là où Francis et moi entrons en scène. Ils ont besoin d’apprendre à livrer une compétitio­n sur une base régulière. C’est quelque chose dont on parle beaucoup avec eux.»

«Ils ont tous joué au golf cet été et ils se sont améliorés. Mais je leur demande tout le temps s’il y avait un enjeu. Je ne parle pas de sommes importante­s: quand tu joues avec des amis, joue pour quelque chose, un lait frappé – oui, on peut en prendre de temps en temps! Assure-toi de te mettre un peu de pression quand tu tentes de faire un roulé ou d’atteindre les allées. Que tu joues au tennis, au golf, ou quelque autre sport que ce soit, mets un enjeu.»

«Ces jeunes joueurs donnent tout ce qu’ils ont à l’entraîneme­nt, mais il faut aussi s’assurer qu’ils gardent un niveau élevé de compétitio­n.»

Ramage ne s’inquiète pas non plus pour la prochaine cohorte de jeunes espoirs, même si la plupart des joueurs de 15 à 17 ans ne jouent pas présenteme­nt.

«Je suis plutôt confiant qu’ils sortiront grandis de cette épreuve», a indiqué l’ex-defenseur. ■

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Jesperi Kotkaniemi – Archives

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