Pandémie: un lourd poids sur les épaules des entreprises
La conférence Innovatium, à Dieppe, permet un échange d’idées entre entrepreneurs de la région. Lors d’une année marquée par la pandémie, les moyens de mieux s’y adapter sont le sujet du jour.
Plus d’une cinquantaine de gestionnaires et d’entrepreneurs se sont réunis pour échanger des idées sur la meilleure façon de s’adapter à la pandémie jeudi.
Chaque année, les participants à l’Innovatium discutent d’un thème précis. L’an dernier, il s’agissait du mieux-être en milieu de travail.
Cette année, les circonstances font qu’il s’agit en quelque sorte d’une suite au thème de l’an passé: les ressources humaines pendant et après la pandémie.
Louis Godbout, directeur général d’Expansion Dieppe, explique que les employés des entreprises de la région n’échappent pas à la fatigue reliée à la pandémie, qui a fait son entrée au Nouveau-Brunswick il y a environ huit mois.
«On est en train de regarder la santé mentale des employés, pas seulement leur santé physique. Il faut commencer à regarder de ce côté-là.»
La COVID-19 a changé les modèles d’affaires des entreprises et les a poussées à modifier la manière dont elles gèrent les ressources humaines dans plusieurs cas.
«On a tenté de partager les expériences que les entrepreneurs ont vécues, et on a été chercher des experts dans le domaine des ressources humaines pour se donner un angle professionnel de ressources humaines», dit Louis Godbout.
Pierre Battah, expert en ressources humaines, était l’un des invités de cette édition de l’Innovatium.
Une cinquantaine de personnes y ont participé à l’Hôtel Wingate de Dieppe, tandis que d’autres y ont assisté par vidéoconférence.
VIVE LA PHASE JAUNE
Le bref séjour du sud-est du Nouveau-Brunswick en phase orange a donné la frousse à plusieurs entrepreneurs et propriétaires d’entreprises qui espèrent qu’il n’y aura pas de nouvelle régression des phases du confinement, selon Louis Godbout.
«On est chanceux d’être de retour en zone jaune. Ça nous permet de fonctionner raisonnablement bien et les entreprises s’en tirent bien, mais avec beaucoup d’ajustements», confie-t-il.
Il espère que la décision d’imposer le port du masque obligatoire permettra de réduire le risque de retomber en phase orange, puisque cela impliquerait bien d’autres soubresauts pour les entreprises de la région.
Louis Godbout affirme toutefois que certaines entreprises de la région de Dieppe se tirent très bien d’affaire malgré la pandémie.
Par exemple, même si l’industrie du tourisme et les vols passagers sont au point mort, le fret aérien réalise de bonnes affaires, selon lui.
«Les services et les entreprises qui vendent des biens ou services essentiels se portent bien, mais, évidemment, les entreprises associées au tourisme, au domaine de l’hôtellerie ou à d’autres biens non essentiels, c’est plus difficile», résume-t-il. ■