Acadie Nouvelle

Attaque mortelle à Nice: autre arrestatio­n

La police française a procédé à l’arrestatio­n d’un homme âgé de 47 ans a propos de l’attaque perpétrée jeudi par un jeune Tunisien armé d’un couteau qui a tué trois personnes dans une église de la ville méditerran­éenne de Nice.

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Il semble que ce second suspect, qui a été placé en détention provisoire, ait eu des contacts avec le suspect la veille des meurtres commis à l’église Notre-Dame, à moins d’un kilomètre de l’endroit où un autre attaquant a perpétré un attentat au camion bélier dans une foule, en 2016, tuant au moins 86 personnes.

Lors d’une conférence de presse, jeudi, le procureur national antiterror­iste de France a fait le point sur l’assaillant.

«Il était porteur, lors de son arrestatio­n, d’un document sous forme d’un papier de la Croix-Rouge italienne, au nom d’un ressortiss­ant tunisien né en 1999. Il ressort des premières investigat­ions que cette identité est bien celle de l’auteur», a indiqué JeanFranço­is Ricard.

Des caméras vidéo ont enregistré l’homme entrant dans la gare de Nice à 6h47, où il a changé de chaussures et a retourné son manteau avant de se diriger vers l’église, à environ 400 mètres de là, juste avant 8h30.

M. Ricard a déclaré que l’assaillant portait sur lui le livre sacré de l’islam et deux téléphones. Un couteau avec une lame de 17 centimètre­s utilisé dans l’attaque a été retrouvé près de lui avec un sac contenant deux autres couteaux qui n’ont pas été utilisés dans l’attaque.

Il a passé environ 30 minutes à l’intérieur de l’église avant que la police n’arrive par une entrée latérale.

«Après avoir avancé dans un couloir, ils se sont retrouvés face à face avec (l’attaquant) qu’ils ont neutralisé», a rapporté le procureur.

Des témoins ont entendu l’homme crier «Allahu Akbar» alors qu’il avançait vers la police. Les policiers ont d’abord utilisé un pistolet électrique puis ont fait usage de leurs armes de service. M. Ricard a précisé que 14 douilles de balles avaient été trouvées sur le sol.

Le procureur détaillé une scène horrible à l’intérieur de l’église où deux des victimes sont mortes. Une femme âgée de 60 ans a subi une lacération de la gorge «très profonde, comme une décapitati­on», a-t-il dit, et un homme âgé de 55 ans a également subi des coupures à la gorge profondes et mortelles. La troisième victime, une femme âgée de 44 ans, a réussi à fuir l’église vivante, mais elle est morte dans un restaurant voisin.

Les autorités ont indiqué que l’homme qui a été tué était sacristain à la basilique.

PAS CONNU DES AGENCES DE RENSEIGNEM­ENT

Les trois victimes ont été tués «uniquement parce qu’ils étaient dans l’église à ce moment-là», a déclaré le procureur national antiterror­iste aux journalist­es. Il a ajouté que l’enquête tenterait de déterminer s’il y a d’éventuels complices.

En Tunisie, le parquet antiterror­iste a déclaré qu’une enquête était en cours d’ouverture sur le «crime présumé commis par un Tunisien (...) hors des frontières nationales», a indiqué l’agence de presse officielle TAP.

Le procureur français a précisé que l’attaquant n’était pas connu des agences de renseignem­ent.

C’est la troisième attaque du genre en France depuis l’ouverture, en septembre, du procès pour terrorisme lié aux meurtres commis au journal Charlie Hebdo et dans un supermarch­é casher, en janvier 2015. ■

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C’est sous haute surveillan­ce policière que les Français ont pu rendre hommage vendredi aux victimes de l’attaque survenue à l’église Notre-Dame.- Associated Press

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