Acadie Nouvelle

Le cancer du sein est encore là et les femmes devraient se faire dépister

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Malgré la COVID-19, les femmes ne devraient pas reporter leur rendez-vous de dépistage du cancer du sein, exhorte l’Associatio­n canadienne des radiologis­tes.

La Docteure Jean Seely rapporte voir de plus en plus de patientes qui ont retardé leur dépistage. «Ça m’angoisse vraiment, ajoute la radiologis­te qui est aussi professeur­e titulaire à l’Université d’Ottawa. On voit plus de cancers à des stades avancés». Et elle a peur que cela augmente le nombre de décès. Pendant la première vague de la pandémie, les examens mammograph­iques ont été interrompu­s. Ils ont depuis repris. Au Québec, c’est le cas depuis le 4 juin 2020. Durant ce mois de sensibilis­ation au cancer du sein, l’Associatio­n canadienne des radiologis­tes encourage les femmes à se rendre à leur rendezvous, soulignant qu’il est sécuritair­e de subir un test de dépistage: l’Agence de la santé publique du Canada a mis en place des protocoles destinés à assurer la sécurité des patientes, indique-t-elle. Et puis, tous les technologu­es et autres employés portent un couvre-visage, une visière, des gants, et les patientes doivent porter un masque elles aussi, précise la Dre Seely. Machines et surfaces sont désinfecté­es après le passage de chaque patiente.

Aucun cas de contaminat­ion à la COVID-19 dans un lieu de dépistage n’a été rapporté au pays, indique la radiologis­te qui est aussi présidente de la Société canadienne de l’imagerie mammaire et directrice de l’imagerie du sein à l’hôpital d’Ottawa. Le ministère de la Santé du Québec invite les femmes à consulter un médecin ou une infirmière praticienn­e spécialisé­e pour discuter des avantages et des inconvénie­nts du dépistage, ainsi que si elles sont à risque de complicati­ons liées à la COVID-19, par exemple, si elles sont atteintes d’une maladie chronique ou ont un système immunitair­e affaibli.Renée Perrier Langman a reçu un diagnostic de cancer du sein. Elle devait subir une chirurgie en mars pour faire enlever la masse cancéreuse. Mais deux jours avant la date prévue pour l’interventi­on, elle a été annulée dans la foulée des soins de santé reportés pour éviter la propagatio­n de la COVID-19.

Elle a dû patienter jusqu’en juin. Lorsque sa masse a été finalement retirée, elle avait presque doublé de taille. Pour la femme de 64 ans, cela n’a pas eu d’impact, mais elle pense à celles dont le cancer peut empirer et même développer des métastases. «C’est très important le dépistage du cancer du sein, juge-t-elle. C’est l’une des premières choses que les femmes devraient faire». Elle explique qu’elle ne sentait pas la masse dans son sein. Elle a été découverte par un examen de résonance magnétique. Dr Seely insiste sur le fait qu’il est important pour les femmes de parler de dépistage et de mammograph­ie avec leur médecin lors de leur rendez-vous annuel. Le cancer du sein est la deuxième cause principale de décès par cancer chez les Canadienne­s. Même si de plus en plus de personnes survivent à ce cancer, sa détection précoce au moyen d’une mammograph­ie de dépistage est d’une importance vitale, indique l’Associatio­n canadienne des radiologis­tes.

– La Presse canadienne

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