LA COVID-19 CHAMBOULE TOUTE L’ORGANISATION
Après deux guerres mondiales, la Corée, la Bosnie et l’Afghanistan, les anciens combattants et vétérans du Nouveau Brunswick combattent un nouvel ennemi à la veille des cérémonies commémoratives du Jour du souvenir.
La COVID-19 vient maintenant chambouler l’organisation de cette journée spéciale du 11 novembre dans les 70 filiales de la Légion royale canadienne à travers la province.
Sous des directives très strictes du commandement provincial basé à Saint-Jean et de la Santé publique, il n’y aura aucun rassemblement où le public sera admis. Les activités programmées en hommage à ceux et celles qui ont offert l’ultime sacrifice seront sur invitation seulement ou devront assurer la distanciation sociale et les mesures d’hygiène.
À Bathurst, il n’y aura donc pas de cérémonie au Centre régional K.-C.-Irving, à laquelle prenait toujours part quelques milliers de spectateurs. Ni à Dalhousie, où la filiale locale invitait la communauté à l’aréna Inch-Arran. Pas de messe non plus en l’église de Caraquet.
La campagne du coquelicot sera aussi différente. Elle s’est mis en marche vendredi pour une durée de deux semaines. Ces petites fleurs rouges sont offertes dans divers points de vente, mais il n’y aura pas de bénévoles (membres de la Légion, cadets, etc.) aux portes de différents commerces avec la boîte blanche de sollicitation.
«Beaucoup de personnes croyaient que c’était annulé et qu’il n’y aurait pas de campagne du coquelicot», explique Marc Comeau, président de la filiale 45 de Tracadie, dont le groupe a lancé les activités vendredi midi, avec la levée du drapeau devant l’ancien édifice municipal et la remise officielle du coquelicot au maire Denis Losier. On placera également des bannières soulignant la contribution de ces héros aux poteaux électriques du centre-ville.
Pour le 11 novembre, il organise une messe en privé et une cérémonie extérieure, où l’on demandera aux gens de demeurer dans leurs automobiles ou de s’installer avec une chaise en retrait.
Même à Ottawa, la Cérémonie nationale du Souvenir, au Monument commémoratif de guerre, le cénotaphe situé à proximité de la Chambre des communes, sera différente.
Elle sera limitée à un maximum de 100 personnes, il n’y aura pas de défilé des vétérans ni des Forces armées canadiennes, l’escorte des drapeaux sera réduite à six parmi les mesures prises.
Les couronnes seront déposées au pied du monument avant la cérémonie et la présence de spectateurs est fortement déconseillée. L’événement sera diffusé sur les chaînes médiatiques habituelles.
La planification des cérémonies du Souvenir organisées par la Légion doit en effet tenir compte des restrictions imposées par les autorités sanitaires provinciales et régionales en raison de la pandémie, a laissé savoir Numja Bond, agente des relations médiatiques pour la Légion royale canadienne à Ottawa.
«Les changements que nous devons apporter à la planification et au déroulement de la cérémonie du jour du Souvenir sont difficiles, mais pas insurmontables. Le respect des restrictions locales imposées en cette période de pandémie demeure primordial pour la sécurité de tous. Cependant, avec une réduction du nombre de personnes sur le lieu de la cérémonie et d’autres adaptations quant au déroulement, nous serons en mesure de rendre hommage à nos vétérans et aux sacrifices consentis, et ce, en dépit de la pandémie», a fait part la Légion par voie de communiqué. ■