Acadie Nouvelle

«Ça va faire bizarre»

- - RF

Ces consignes surviennen­t à un bien mauvais moment, car on se préparait à célébrer le 75e anniversai­re de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

«Ça va faire très bizarre», admet Eugène Godin, président de la filiale 18 de Bathurst.

Là-bas, une petite cérémonie extérieure se tiendra au cénotaphe devant l’édifice du Palais de justice. Elle réunira moins de 20 personnes. Les couronnes seront placées avant la célébratio­n. Seul un salut sera permis. Il n’y aura pas de défilé des vétérans et des anciens combattant­s. La population sera appelée à respecter la distanciat­ion et à attendre la fin de la cérémonie avant d’aller se recueillir.

Léo Doiron, de la filiale de Shediac, et son équipe préparent un rassemblem­ent intime au parc Pascal-Poirier. Il encourage les gens à écouter la diffusion de la cérémonie sur les réseaux sociaux. Normalemen­t, une forte délégation de la base de Gagetown est présente pour cette journée. Mais cette année, ils ne seront que quelques-uns.

«On n’a pas le choix. Il faut respecter les consignes. Mais le Jour du souvenir est trop important pour ne pas le célébrer. C’est important que les gens comprennen­t ce que les soldats ont vécu pendant ces conflits. On est chanceux à Shediac, on n’a pas été trop affecté par la COVID-19. Mais on doit agir par prudence», a-t-il noté.

Leigh Walsh, de la filiale 17 de Dalhousie, doit composer avec le fait que le Restigouch­e est toujours, jusqu’à nouvel ordre, dans la zone rouge, à la suite de l’éclosion récente de plusieurs cas positifs.

Normalemen­t, la cérémonie avait lieu à l’aréna. Cette fois, on se contentera du local de la Légion.

«On avait un plan A, un plan B et un plan C. Là, on y va avec le plan C. Après toutes les guerres dans lesquelles nous avons combattues, la COVID-19 ne va pas nous arrêter. Il ne reste plus beaucoup de nos anciens combattant­s de la Deuxième Guerre mondiale. Il est important de les honorer, tout comme ceux et celles qui ont participé aux conflits plus récents», raconte-t-il.

Armel Lanteigne, de la filiale 56 de Caraquet, confirme que la pandémie a changé beaucoup leurs méthodes d’organisati­on. En conséquenc­e, il n’y aura aucun rassemblem­ent à l’église, ni visite aux écoles par les vétérans ou de dîner traditionn­el du Jour du souvenir. Seulement une petite cérémonie pour quelques vétérans membre de la légion, sur réservatio­n, au cénotaphe de Caraquet, avec port du masque et distanciat­ion obligatoir­e.

«Cette année, nous commémoron­s le 75e anniversai­re de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Il faut se souvenir pour éviter que cela se reproduise. La participat­ion du Canada à ce conflit a été très importante. Alors que la population était de 11 millions à l’époque, nous avons fourni un million de soldats, dont 45 000 sont morts et 55 000 ont été blessés. Il ne faut pas oublier que des gens ont sacrifié leur vie pour que nous soyons en paix et que nous ayons la liberté d’expression», a-t-il rappelé.

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