Des années «troublantes» sous Donald Trump
Benjamin Barsky était aux États-Unis en 2016 lors de l’élection de Donald Trump à la présidence. Comme bien des Américains, il a été pris par surprise par les résultats du scrutin opposant Trump et Hillary Clinton. Il souhaite ne pas revivre ce sentiment le soir du 3 novembre.
Étudiant au doctorat en politique de la santé à l’Université Harvard, l’homme de 27 ans est originaire du Québec, mais vit aux États-Unis depuis 2011. Il est bachelier en santé publique et a aussi complété des études en droit. C’est donc un euphémisme de dire qu’il s’intéresse particulièrement à la pandémie, à la gestion de la crise et à la campagne électorale.
«En 2016, Trump a présenté des positions qui étaient extrêmement troublantes et, malheureusement, il a poursuivi beaucoup de ces positions-là depuis qu’il est au pouvoir», estime-t-il.
Encore étonné de ce qui s’est passé en 2016, il remarque que beaucoup d’électeurs ne tiennent pas pour acquis que Joe Biden gagnera, même s’il est en avance dans les sondages, comme l’était la première rivale de Trump.
«On a tous vécu ce qui s’est passé en 2016, on ne veut pas le revivre, juge-t-il. La complaisance qui existait en 2016, je pense qu’elle a été réduite, je l’espère, de façon importante.»
SUR SES GARDES
La pandémie a permis de diversifier les façons de voter. Comme il a sa citoyenneté américaine, M. Barsky a pu se prononcer par la poste pour la première fois. Il a l’impression que ces différentes options augmenteront substantiellement le taux de participation.
Il restera tout de même sur ses gardes jusqu’au dévoilement des résultats.
«C’est impossible d’être confiant et confortable avec les sondages qu’on voit en ce moment. Je préfère qu’on vive avec la peur qui vient avec une action, celle de voter, qu’on se sente trop confiant. Ce que Trump a amené sur la planète dans les quatre dernières années, c’est atroce. Trump a représenté quelque chose d’unique à travers l’histoire américaine. Il a dit et fait des choses impensables, du moins d’un point de vue moderne.»
Cette soirée électorale aura, peu importe le dénouement, une saveur particulière, puisque les célébrations ne seront pas possibles comme avant. Il la passera tranquillement chez lui, à Cambridge, avec sa copine et vivra l’effet de groupe sur les réseaux sociaux. ■