Le projet de coopérative «station-multiservices» à Bertrand progresse
Le projet visant à établir une coopérative «station-multiservices» à Bertrand, près de Caraquet, poursuit son cours. Il reste cependant plusieurs étapes à franchir avant qu’il devienne une réalité.
Un comité provisoire a récemment été mis sur pied. Son mandat est de piloter le dossier jusqu’à la mise sur pied d’un conseil d’administration et, ultimement, d’une entreprise coopérative.
Le seul dépanneur à Bertrand, le Marché B. Paulin, a fermé ses portes en 2017 après plus d’un siècle d’existence sous une forme ou une autre.
Depuis ce temps, les résidents doivent se rendre à Grande-Anse, à Paquetville ou à Caraquet pour faire le plein d’essence ou s’acheter du lait, des billets de loterie ou encore une douzaine d’oeufs.
Au cours des dernières années, la municipalité a aussi vu fermer sa caisse populaire et une garderie.
C’est pour renverser cette tendance que le comité travaille d’arrache-pied à offrir un nouveau service aux citoyens.
«On en a beaucoup perdu, mais on veut redonner à la communauté pour que Bertrand demeure attrayant», dit Sébastien Nowlan, président du comité.
Au lieu de se concentrer sur le négatif, il mise sur la dynamique positive créée par des événements comme l’Oktoberfest des Acadiens, qui attire plusieurs milliers de personnes dans la municipalité à la fin août. La formule coopérative cadre bien avec cette vision, croit M. Nowlan.
«On le voit avec l’Oktoberfest, les gens aiment s’engager. Quand on demande deux bénévoles, il y en a 12 qui sont prêts à aider.
Les gens sont fiers de leur communauté et ils veulent faire partie du développement. La coopération, c’est un mouvement communautaire. D’après moi, les gens vont s’impliquer et ils seront fiers d’avoir ce sentiment d’appartenance.»
Les services offerts dans cette nouvelle coopérative n’ont pas encore été définis.
Dans le passé, la possibilité d’y voir un poste d’essence et un petit café a déjà été évoquée. Des lieux potentiels ont aussi été ciblés.
«On a une bonne idée de ce qu’on cherche, mais on n’a pas encore eu la confirmation du terrain. On veut que ce soit un lieu visible et facile d’accès pour avoir le plus d’achalandage que possible.» ■