Acadie Nouvelle

SALON DU LIVRE DE DIEPPE: MISSION ACCOMPLIE

Si les auteurs et les maisons d’édition n’ont pas fait des affaires en or cette année, la tradition du salon du livre a tout de même permis un échange entre les écrivains et leurs lecteurs.

- Alexandre Boudreau alexandre.boudreau@acadienouv­elle.com

Après plusieurs revirement­s de situation, le Salon du livre de Dieppe s’est finalement déroulé sans problème.

L’événement a néanmoins réalisé plusieurs changement­s cette année. Il a pris place au Centre des arts et de la culture de Dieppe, quittant ainsi le gymnase du CCNB Dieppe qui l’héberge habituelle­ment.

De plus, le séjour du sud-est du Nouveau-Brunswick dans la phase orange du rétablisse­ment a forcé les organisatr­ices à repousser l’événement quelques semaines avant le lancement.

Malgré tout, Liette Paulin LeBlanc, directrice générale du Salon du livre de Dieppe, est satisfaite du résultat.

Elle est d’avis qu’il était essentiel que cet événement ait lieu malgré les obstacles qui se sont dressés devant l’organisati­on.

De plus, elle estime que les lecteurs ont été ravis de venir rencontrer leurs auteurs préférés, d’autant plus que le contact humain s’est fait rare cette année.

Les amateurs de bouquins ne sont pas arrivés en foules - les mesures de santé publique ne le permettrai­ent pas - mais ils ont quand même été bon nombre à visiter les auteurs et les maisons d’édition en suivant un parcours à sens unique.

Pandémie oblige, les écoles n’ont pas préparé de visite organisée du Salon avec les élèves.

«C’est sûr qu’on a une baisse d’achalandag­e comparativ­ement aux années passées. Le jeudi et le vendredi, habituelle­ment, on avait 6000 jeunes qui venaient en visite scolaire», explique la directrice.

Patrick Hardy, auteur de livres jeunesse, l’a bien remarqué.

Ses livres pour enfants racontent des faits réels de la vie de son fils Samuel, et servent à expliquer l’autisme aux plus jeunes.

«Manquer la visite des écoles, c’était un peu différent cette année, mais en même temps, on est privilégié­s parce que c’est le seul salon du livre qui est ouvert physiqueme­nt», dit-il.

Marie Cadieux, directrice de Bouton d’Or Acadie, témoigne que les visiteurs ne manquaient pas d’entrain pour autant.

«L’achalandag­e est sans doute moindre, et on a manqué le brouhaha des enfants, mais dans les circonstan­ces, c’est très bien. Les gens qui sont venus venaient vraiment avec l’intention d’acheter. J’ai senti beaucoup de curiosité et d’intérêt», dit-elle.

Elle estime que les salons du livre sont essentiels pour certains auteurs qui publient à leur compte. Parfois, il s’agit du seul endroit où ils peuvent vendre leurs livres.

Sonia Mascolo, autrice du livre Ce que j’avais de plus précieux, s’est dite satisfaite de sa première expérience à un salon littéraire.

«C’est merveilleu­x. Il n’y a pas eu beaucoup de monde, mais c’est le premier salon qui se passe en réel, donc ce n’est pas facile de faire sortir les gens de chez eux tout de suite», dit-elle d’un ton enjoué. ■

«On est dans un milieu minoritair­e francophon­e dans le sud-est, et c’est très important de promouvoir le français. C’est le seul événement littéraire uniquement francophon­e du sud-est du N.-B., et c’était important pour nous, pour les auteurs locaux et les maisons d’édition.»

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Marie Cadieux, directrice de Bouton d’or Acadie. - Acadie Nouvelle: Alexandre Boudreau
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