Acadie Nouvelle

Les baby-boomers sont de plus en plus nombreux à consommer du cannabis

Les baby-boomers sont de plus en plus nombreux à consommer du cannabis. Et ce n’est pas pour son effet euphorisan­t, mais plutôt pour ses vertus médicinale­s.

- Simon Cordeau Initiative de journalism­e local, Journal Accès

Véronique Lettre a fondé la clinique de cannabis médical Nature Médic, qui a un point de service à Saint-Sauveur. La moyenne d’âge de ses patients est de 65 ans.

«Nous avons plusieurs patients de 75, 80, voire 90 ans. Depuis peu, on a même un patient de 99 ans!»

Même si les choses changent depuis la légalisati­on il y a deux ans, il y a encore un stigmate fort autour du cannabis. Et ce stigmate ne vient pas des patients euxmêmes, mais plus souvent de leur entourage.

«Quand ça marche, on voit apparaître la belle-soeur, le voisin, etc.», raconteell­e.

Véronique estime qu’environ 80% de ses patients consultent pour des douleurs chroniques, comme l’arthrite, l’arthrose et la fibromyalg­ie, ou encore pour l’anxiété et l’insomnie.

Cette insomnie est d’ailleurs souvent causée par les douleurs chroniques, ce qui crée un «cercle vicieux».

L’autre 20% des patients ont des problèmes de santé plus complexes, comme la sclérose en plaques, le cancer, la maladie de Crohn et d’autres maladies inflammato­ires, l’Alzheimer, etc.

Véronique tient à préciser que le cannabis ne guérit pas ces maux, mais sert plutôt à en soulager les symptômes. Et le résultat n’est pas garanti!

«On a une patiente de 82 ans qui a dit à son infirmière: ‘‘Moi, je ne l’ai pas dit à mes enfants!’’», illustre Véronique. Elle reconnaît tout de même que, de plus en plus, les gens sont ouverts et en parlent.

«Notre taux de succès est assez élevé, entre 70 et 80%. Avec les opioïdes, c’est plus un 30%.»

L’avantage du cannabis, comparé à d’autres médicament­s comme les opioïdes, c’est qu’il a peu ou pas d’effets secondaire­s. Il crée moins de risques de chute, par exemple.

Si certains ont encore des préjugés, d’autres voient peut-être le cannabis comme trop inoffensif. Ce qui inquiète Véronique, par exemple, ce sont les «enfants experts ».

«Les gens disent: ‘‘Moi maman, connais ça. Je vais aller à la SQDC t’acheter ça.’’»

«Toutefois, cette consommati­on improvisée peut mener à des chutes de pression ou exacerber certains problèmes de santé.»

«Tu ne peux pas lorsque ça concerne âgée.»

Il est donc important de consulter un médecin et de se faire accompagne­r par des profession­nels de la santé. Ceux-ci prendront en compte votre style de vie et votre historique médical pour monter un plan de traitement adapté et trouver le dosage qui vous convient.

Il est aussi important de savoir que les produits disponible­s à la SQDC ne sont pas les mêmes que ceux prescrits pour un usage médical.

«Le cannabis médical pharmaceut­ique. Ce ne mêmes dosages non plus. sont plus concentrés.»

Le coût est différent aussi. Avec une prescripti­on, certains produits sont déductible­s d’impôt et de plus en plus d’assurances privées remboursen­t maintenant le cannabis médical.

«Certains patients, qui sont sur la CNESST par exemple, ont besoin d’une prescripti­on pour reconnaîtr­e les produits comme médicaux», explique Véronique.

Les producteur­s de cannabis ont aussi l’obligation d’offrir un programme compassion. Les patients à faible revenu ont ainsi droit à des rabais substantie­ls. ■ t’improviser expert la santé d’une personne est de sont Les je et qualité pas les produits

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