Acadie Nouvelle

Des manifestan­ts protestent contre l’euthanasie de cerfs à Longueuil

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Une centaine de manifestan­ts se sont rassemblés samedi à Longueuil pour demander aux autorités municipale­s de renoncer à leur projet de réduire de moitié la population de cerfs du parc MichelChar­trand. Certains d’entre eux portaient des bandeaux imitant le bois des cerfs. D’autres brandissai­ent des pancartes demandant à la Ville d’épargner ces animaux que l’on peut voir souvent dans ce lieu de verdure. Plusieurs manifestan­ts exhortaien­t les autorités à accepter une offre soumise par un zoo qui était prêt à les accueillir plutôt que de tuer ces animaux et donner la viande à une banque alimentair­e. Koleighna Wilbur, une résidente de Longueuil, dit que ces bêtes sont bien aimées de la population locale pour qui elles représente­nt un certain réconfort en ces temps de pandémie. «Quand on marche dans ces beaux sentiers, elles sortent du bois. Elles n’ont pas peur. Elles ne font pas de mal et apportent un tel bonheur à tous, souligne Mme Wilbur. Nous n’avions rien à faire tout au long de l’été. Elles ont représenté un élément salvateur.» Selon la municipali­té, il y a une superpopul­ation de cerfs dans le parc. La trentaine d’animaux qui y vivent menacent la biodiversi­té du secteur et augmentent les risques d’accident. Mais le projet de la Ville de capturer et de tuer la moitié du troupeau ne fait pas l’unanimité. Plus de 32 000 personnes ont signé une pétition condamnant la décision. La mairesse de Longueuil Sylvie Parent a reçu des menaces de mort. Plusieurs manifestan­ts ont dit que ces cerfs étaient bien aimés de la population locale. Selon eux, les observer procure une lueur d’espoir bienvenue en ces temps de pandémie. Les autorités municipale­s ont signalé que le transfert vers un autre zoo pourrait tuer plusieurs bêtes. Cette mesure risque de transporte­r ailleurs le problème de superpopul­ation ou encore de transmettr­e des maladies dans une nouvelle région. Toutefois plusieurs manifestan­ts disent que cela est préférable à ne pas leur laisser de chance du tout. Éric Dussault, le directeur général de l’entreprise Sauvetage Animal Rescue, qui avait offert de déménager les cerfs, croit pouvoir le faire en toute sûreté. Selon lui, la mort provoquée par le stress d’un transfert ne survient que lorsque les animaux sauvages sont envoyés dans un secteur peu sûr. Ces cerfs sont déjà habitués à la présence humaine. Ils auraient été endormis avant le transport et installés dans une zone où ils auraient été soignés et isolés des autres animaux. «Comme ces cerfs urbains se sont habitués aux humains et que c’est nous qui avons créé le problème, c’est notre responsabi­lité de leur procurer une vie meilleure, de les envoyer dans un endroit où ils seront en sécurité», dit M. Dussault. - La Presse Canadienne

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