La pandémie augmente les risques d’exposition au radon
La pandémie de la COVID-19 a forcé des milliers de Néo-Brunswickois à passer beaucoup plus de temps à la maison en 2020, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose en soi. En se protégeant d’un virus, les gens se sont exposés davantage à un autre ennemi, lui aussi invisible, inodore et potentiellement mortel: le radon.
Le printemps 2020 a été passablement sédentaire au Nouveau-Brunswick, pour ne pas dire partout au pays. Confinement oblige, les élèves ont été renvoyés à la maison, les parents ont dû se mettre au télétravail. Encore aujourd’hui, le retour à la normalité se fait attendre dans plusieurs foyers et la majorité des élèves du secondaire sont en mode alternance école-maison.
Mais voilà, être à la maison comporte aussi certains risques: une bonne partie de la population du Nouveau-Brunswick a été exposée beaucoup longtemps au radon.
Voilà une autre des incidences perverses de la pandémie, une réalité qu’on n’avait pas vue venir.
«Maintenant que nous passons plus de temps à la maison, on augmente notre risque de respirer de plus grandes concentrations de radon. En raison de cette nouvelle réalité, on encourage vraiment les gens à faire tester leur maison afin de connaître le taux de radon et, au besoin, à apporter des changements. On les encourage en temps normal, mais on met un petit accent supplémentaire cette année en raison de cette réalité particulière», souligne Roshini Kassie, spécialiste régionale (Atlantique) en radiation pour Santé Canada.
L’équation est aussi simple qu’inquiétante: une plus grande sédentarité liée à la pandémie égale une plus grande exposition au gaz, ce qui pourrait se traduire par un risque accru de contracter des problèmes respiratoires. Et avec l’hiver qui s’installe, les gens passeront là aussi plus de temps à l’intérieur. De là l’intérêt d’être prévoyant, selon Mme Kassie. ■