Même s’ils sont moins vulnérables face à la COVID-19, les petits sont affectés
Même si les tout-petits sont moins vulnérables face à la COVID-19, ils en subissent des contrecoups importants, selon le Collectif petite enfance, qui souhaite porter la voix des jeunes enfants à l’occasion de la Grande semaine des tout-petits. Stress chez les femmes enceintes, isolement à la maison sans les grands-parents et la famille élargie, précarité financière des familles... Les effets collatéraux de la pandémie sur les enfants en âge préscolaire sont nombreux, et il faut s’en soucier pour défendre ces petits qui ne peuvent pour la plupart pas s’exprimer, a souligné Élise Bonneville, directrice du Collectif petite enfance et porteparole de la Grande semaine des toutpetits.
«Pour les tout-petits, c’est une période de grands développements, où ils doivent avoir une multitude de potentiels pour pouvoir se développer», a-t-elle soutenu en entrevue téléphonique. «Lorsqu’on pense à la pandémie, ce que ça a demandé à la population, avec tout à fait de bonnes raisons, c’est de s’isoler, de rester dans un vase clos peut-être plus restreint, de ne pas avoir accès, ou avec plus difficulté, à aller chercher tout ce que le petit a besoin.»
Tout le monde a un rôle à jouer pour amoindrir ces effets sur les toutpetits, dont les parents, les éducateurs, et évidemment les décideurs, a indiqué Mme Bonneville. Les organisateurs de la semaine suggèrent notamment au gouvernement d’offrir davantage de soutien aux familles, dès la grossesse de la mère, et de rendre accessibles plus de places dans des services de garde éducatifs.
«Les décideurs de tous les horizons ont un rôle à jouer, ne serait-ce qu’en portant cette voix avec nous, en portant la cause des tout-petits en en parlant, en étant aussi un bon porteur de message des ressources qui sont disponibles, de l’importance de former une communauté autour des familles», a expliqué Mme Bonneville. ■