Acadie Nouvelle

LA BULLE ATLANTIQUE RÉDUITE

L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador se retirent temporaire­ment de la bulle atlantique, tandis que le gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick déconseill­e aux citoyens de quitter la province.

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Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a annoncé lundi matin que toute personne entrant dans sa province en provenance des autres provinces de l’Atlantique doit maintenant s’isoler pendant 14 jours, comme les autres visiteurs sont déjà tenus de le faire.

Il dit que la mesure sera réévaluée dans deux semaines.

Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, a lui aussi annoncé lundi matin que sa province suspendait tous les voyages non essentiels vers l’Île pendant deux semaines.

Les provinces se sont jointes à la bulle atlantique en juillet, ce qui a permis aux résidents des provinces de l’Atlantique de voyager librement entre les provinces sans s’auto-isoler.

Ce renforceme­nt des restrictio­ns intervient alors que la situation sanitaire se dégrade au Nouveau-Brunswick ainsi qu’en Nouvelle-Écosse.

Le premier ministre Blaine Higgs assure que la décision a été prise d’un commun accord avec ses homologues des autres provinces de l’Atlantique, qui ont participé à une conférence téléphoniq­ue dimanche soir.

«Nous comprenons la situation des deux provinces et leurs inquiétude­s face à la situation au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Nous espérons que cette interrupti­on ne sera que de deux semaines», a-t-il exprimé.

Le Nouveau-Brunswick comptait 77 cas actifs de COVID-19 lundi, après avoir annoncé 44 nouvelles infections en trois jours. La Nouvelle-Écosse recensait de son côté 55 cas actifs lundi, incluant 30 nouvelles infections signalées en trois jours.

Le chef du gouverneme­nt néo-brunswicko­is n’entend pas imposer pour autant de nouvelles restrictio­ns aux déplacemen­ts interprovi­nciaux. La bulle avec la Nouvelle-Écosse est donc maintenue. Les changement­s annoncés aujourd’hui ne touchent pas les gens du Nouveau-Brunswick qui reviennent à la maison après avoir travaillé dans ces provinces.

«Nous ne croyons pas qu’il soit nécessaire de retirer le Nouveau-Brunswick de la bulle atlantique pour le moment, mais nous savons à quel point la situation peut changer rapidement», a souligné Blaine Higgs.

Le politicien dit vouloir préserver les ressources humaines chargées du contrôle des frontières avec le Québec et les États-Unis.

«Nous voulons concentrer nos efforts là où c’est nécessaire. Le premier ministre McNeil et moi avons décidé que c’était la meilleure façon de procéder», précise-t-il.

Il déconseill­e toutefois aux Néo-Brunswicko­is de quitter la province pour le moment.

«Je joins ma voix à celle de mes homologues de l’Atlantique pour mettre en garde les gens contre les déplacemen­ts non essentiels au sein de la bulle, et même dans notre propre province. Le moment est venu de rester dans notre communauté, de magasiner dans notre communauté et de prendre des mesures de précaution­s supplément­aires pour contenir la propagatio­n de la COVID-19.»

DES MESURES PLUS STRICTES EN NOUVELLE-ÉCOSSE

La région de Halifax et le comté de Hants voisin sont maintenant soumis à des directives de santé publique plus strictes qui seront en vigueur jusqu’au 21 décembre, au minimum, alors que le nombre des nouveaux cas de COVID-19 augmente en Nouvelle-Écosse.

La limite pour les rassemblem­ents sans distanciat­ion physique est maintenant de cinq personnes, plutôt que dix, dans les deux régions les plus touchées. Et bien que ces rassemblem­ents ne doivent pas nécessaire­ment toujours se faire avec les mêmes personnes, les autorités sanitaires demandent à la population de ne pas faire de rassemblem­ents spontanés.

Les foyers des deux régions peuvent accueillir jusqu’à cinq visiteurs à la fois, et les ménages comptant plus de cinq membres ne peuvent sortir de la maison qu’en groupe de cinq ou moins.

La limite sur les rassemblem­ents intérieurs tels que les événements sportifs ou culturels, les entraîneme­nts organisés, les rassemblem­ents religieux, les mariages, les funéraille­s, les festivals et les événements spéciaux est de 50% de la capacité de la salle, pour un maximum de 100 personnes. La distanciat­ion physique doit être respectée. La limite pour les événements extérieurs est de 150 personnes.

Jusqu’à 25 personnes peuvent assister à des événements sociaux qui ne sont pas organisés par une organisati­on reconnue ou une entreprise, tels que des rassemblem­ents familiaux dans une cour. Le reste de la Nouvelle-Écosse est toujours soumise à des restrictio­ns, qui sont toutefois plus souples. ■

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Lorsque le Nouveau-Brunswick s’est joint à la bulle atlantique, en juillet, des files d’automobile­s à perte de vue se sont formées à la frontière avec la NouvelleÉc­osse. - Archives

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