Infraction aux mesures d’urgence: le Dr Ngola nie sa culpabilité
Accusé de ne pas s’être conformé à la Loi sur les mesures d’urgence, l’ancien médecin du Restigouche Jean-Robert Ngola continue de clamer son innocence et plaide non coupable.
Le dossier du médecin de famille était de retour au Palais de justice de Campbellton, lundi matin, après avoir initialement été ajourné pour une période d’un mois. Les avocats du défendeur avaient alors demandé un délai à la cour afin d’obtenir l’ensemble de la divulgation (preuve) contre leur client.
Le Dr Ngola a fait les manchettes au printemps dernier. Il a été soupçonné pendant un moment par les autorités néobrunswickoises d’être à la base de l’éclosion de la COVID-19 qui a frappé la région du Restigouche, en mai et en juin.
Bien que ce fait ne puisse être prouvé hors de tout doute, le médecin a néanmoins été accusé d’avoir enfreint l’article 24 (1) (b) de la Loi sur les mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick. Plus précisément, on lui reproche de ne pas s’être mis en isolement à son retour d’un voyage personnel effectué à l’extérieur de la province comme le prescrit l’arrêté obligatoire sur les mesures d’urgence.
Lundi, les avocats de M. Ngola ont indiqué à la juge, Suzanne Bernard, avoir reçu la majorité des documents manquants de la part de la Couronne en date de la semaine dernière, mais non la totalité. Bien qu’ils désirent obtenir le reste de ces éléments, les avocats de M. Ngola – Me Joël Étienne et Me Christian Michaud – ont tout de même consenti à enregistrer un plaidoyer de non-culpabilité au nom de leur client.
La juge Bernard a inscrit le plaidoyer au dossier, mais puisque toute la question de la divulgation de la preuve n’est pas encore complètement résolue, elle a préféré ne pas procéder avec la sélection d’une date pour le procès.
Les partis ont plutôt été convoqués de nouveau en cour dans quelques semaines, plus précisément le 4 janvier 2021, afin de faire un suivi du dossier et s’entendre sur la date d’un éventuel procès. ■