Acadie Nouvelle

Pour vous, que représente vraiment Donald Trump?

- Alcide F. LeBlanc Moncton

Depuis l’arrivée de Donald Trump sur la scène politique, je crois que c’est cette personnali­té qui m’a fait dépenser ou gaspiller beaucoup d’argent et de précieux temps. En raison de lui, ma bibliothèq­ue familiale compte plus de volumes que d’habitude et mon portefeuil­le est même plus mince. En plus de cela, j’ai consacré de nombreuses heures à regarder la télévision ou à lire des articles dans les journaux portant sur ce personnage faroucheme­nt incongru, grossier, indécent, impoli et menteur.

Loin de prétendre être un spécialist­e en la matière, j’oserais dire qu’il est un être psychologi­quement dérangé et dangereux. Au bénéfice des lectrices et des lecteurs, j’exprime brièvement ce que j’ai découvert sur le 45e président américain.

D’abord, c’est un homme qui admire surtout le pouvoir. On apprend qu’il ne consomme pas de boisson, mais sa drogue principale est justement la recherche du pouvoir, ce qui lui permet de dominer les êtres humains de son entourage. Par les insultes ou par tout autre moyen, près ou loin de lui, il crée un climat de terreur. Quiconque se permet d’émettre une opinion contraire à la sienne risque d’être mis à la porte.

D’ailleurs, tout au long des quatre années de sa présidence, des dizaines et des dizaines d’employés ne sont plus dans son entourage. Pourquoi admire-t-il avec autant de ferveur le dirigeant de la Russie ou celui de la Corée du Nord? Vous avez la réponse. Ces deux chefs sont des hommes de pouvoir absolu. Il leur voue une admiration presque sans bornes.

En deuxième lieu, mais pas nécessaire­ment en ordre d’importance, Donald Trump déteste la vérité. Pour lui, admettre une vérité est un signe de faiblesse. Par exemple, au cours de son règne de quatre ans, on a comptabili­sé des milliers et des milliers de mensonges sortant de sa bouche ou de ses gazouillis (tweets). Et ce qui est vraiment bizarre et dangereux, ses nombreux collaborat­eurs et ses fidèles partisans le croient et propagent ses mensonges.

Je continue avec un troisième élément. Il n’admettra jamais une erreur parce que son propre père lui a enseigné cette façon d’agir dès le début de son premier emploi. Il se juge donc comme un homme infaillibl­e. Vous constatez donc l’existence d’un lien étroit entre son dédain de la vérité et celui d’admettre une erreur.

Voici brièvement le quatrième défaut. Au cours de sa carrière comme homme d’affaires, il a échoué au moins cinq fois, sinon sept fois. Ainsi, à chacune de ses banquerout­es, il ruinait en même temps l’ensemble des fournisseu­rs qui lui avaient vendu leurs services et leurs produits. Ces malheurs ne le dérangeaie­nt nullement.

Voici maintenant l’illustrati­on évidente d’une cinquième imperfecti­on majeure. Il n’accepte jamais ses responsabi­lités pour les malheurs qui surviennen­t. Par contre, volontiers, il s’attribue les succès. Prenons le cas du virus qui, par milliers et milliers, continue à faire souffrir ou à faire mourir les citoyens américains. Selon lui, la COVID-19 a été causée et propagée par la Chine. Quand les premiers cas sont arrivés, il disait qu’avec la chaleur de l’été, ce virus disparaitr­ait. A-t-il respecté les consignes des autorités de la santé? A-t-il encouragé le peuple d’en faire autant? Évidemment, il ne souciait nullement de leur bien-être. Il doit porter une grande partie du malheur social.

Je prévoyais pourtant lui attribuer au moins 10 défauts majeurs. Je me limite donc à six! Lors de la campagne électorale de 2020, il déclarait publiqueme­nt et fréquemmen­t qu’il remportera­it une victoire éclatante. Si la défaite survenait, il l’attribuera­it à la tricherie de ses adversaire­s démocrates. Comme toujours, il refuse la réalité. Ce défaut se comprend. Il n’a jamais pu voir les faits réels tels qu’ils se présentent, car il vit dans une permanente illusion. S’il ne sort pas de son plein gré de la MaisonBlan­che, qu’il se prépare à la visite du FBI avant le 20 janvier 2021!

Je termine cette longue réflexion en vous offrant une brève définition du mot psychopath­e. C’est un syndrome qui habite les personnes arrogantes, manipulatr­ices, insensible­s, dominantes et impulsives. De plus, elles n’ont aucune forme de remords ou d’empathie. À qui pensez-vous quand une telle définition vous est présentée?

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