Manifestation devant la résidence de Doug Ford
C’est un Doug Ford en colère qui a fustigé, vendredi, les manifestants anti confinement rassemblés devant chez lui, les accusant d’intimider le voisinage et leur jurant que ce genre de geste ne le ferait pas changer d’avis.
Le premier ministre a tenu à offrir des excuses sincères à ses voisins, qui, a-t-il rappelé, ne prennent pas de décisions politiques et n’ont jamais demandé d’être visés par une telle action.
«Cessez d’agir comme une bande de bouffons et commencez à respecter les gens de l’Ontario, a lancé Doug Ford lors de son point de presse quotidien. C’est totalement inacceptable que mes voisins soient intimidés, menacés. Ces gens doivent arrêter.». Les manifestants s’opposent aux restrictions imposées par le gouvernement dans le but de freiner la propagation de la COVID-19. Ils se sont rassemblés plusieurs jours de suite devant la résidence du premier ministre dans l’ouest de Toronto.
«Vous voulez manifester contre moi? Venez à Queen’s Park, a demandé le premier ministre ontarien. Vous pouvez faire la roue, vous pouvez sauter dans les airs.» Doug Ford s’en est pris particulièrement au député indépendant Randy Hillier qui a organisé une manifestation antimasque et anticonfinement, jeudi, à l’Assemblée législative. Les policiers ont remis une contravention au député Hillier, que M. Ford a qualifié d’irresponsable, pour non-respect des consignes sanitaires.
Les partisans de Randy Hillier ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour dénoncer la contravention et ce qu’ils considèrent comme des restrictions inutiles. En réaction, Doug Ford considère incompréhensible de voir certaines personnes croire que le coronavirus est un canular alors que la maladie qu’il entraîne est si grave. «Regardez les États au sud de la frontière qui veulent ignorer les consignes, (les cas) explosent, a fait remarquer le premier ministre. Ils ont des morgues mobiles qui parcourent le Texas pour récupérer des corps. Si cela n’est pas suffisant pour que vous ayez une prise de conscience, je ne sais pas ce qui le sera.» - La Presse canadienne