Un doctorat honoris causa en musique ne serait pas de trop
Je me joins à Sylvie Mousseau qui, dans l’édition du 27 novembre, rendait hommage à la reine du disco, Patsy Gallant, pour son autobiographie publiée récemment aux éditions La Semaine.
Quel parcours pour ce petit bout de femme acadienne née dans la pauvreté à Campbellton, un 15 aout 1948.
Rien, absolument rien ne la destinait à une carrière aussi prestigieuse sauf sa grande, sa très grande détermination.
Patsy a conquis le monde de la musique et aujourd’hui elle nous livre, dans la plus grande simplicité, ses exploits qui ne laissent personne indifférent.
Après avoir lu ce livre, tout d’un trait, j’ai été stupéfaite de l’énergie qui s’en dégage. Parcourir le monde pendant plus de 65 ans, assumer ses hauts et ses bas après avoir côtoyé les plus grands de ce monde huppé et compétitif au maximum, je lui lève mon chapeau bien bas, car elle le mérite pleinement.
Après avoir foulé les planches des salles paroissiales avec ses soeurs, chanté dans les trains pour gagner la croûte de sa famille, la voilà reconnue comme étant la reine du disco partout au Canada.
D’un succès à l’autre, on la retrouve à la Place des Arts à Montréal et puis au Palais de Congrès à Paris interprétant pendant huit années Stella Spotlight dans Starmania d’une manière magistrale.
Toute sa détermination à atteindre ses idéaux lui a valu de rencontrer les grands de ce monde, de partager la scène avec des vedettes que personne n’ose approcher, de mériter la Médaille commémorative du 125e anniversaire de la Confédération du Canada et finalement l’Ordre du Canada.
Je pourrais continuer longtemps à vous entretenir sur les réalisations peu communes de cette dame partie de moins que rien et devenue une vedette internationale encore réclamée aujourd’hui.
À mon avis, il ne lui manque qu’un fleuron à sa brillante carrière et qui devrait venir de l’Université de Moncton, c’est-àdire, un doctorat honoris causa en musique.
C’est notre devoir en tant que peuple acadien de reconnaître l’une des nôtres pour avoir fait connaître l’Acadie de par le monde grâce à son immense talent.
Un doctorat honoris causa en musique ne serait pas de trop. ■