Acadie Nouvelle

Les espoirs du Canadien gardent le moral

Francis Bouillon s’ennuie du temps passé dans les arénas de l’Amérique du Nord, mais continue de s’assurer que les espoirs du Canadien de Montréal poursuiven­t leur développem­ent et gardent le moral.

- Alexis Bélanger-Champagne

Bouillon, entraîneur du développem­ent des joueurs du Tricolore, a mentionné que les ressources disponible­s varient d’un joueur à l’autre pendant la pandémie de la COVID-19.

«Certains ont accès à de l’équipement chez eux ou chez un ami. D’autres peuvent avoir accès à une patinoire ou non. De notre côté, nous essayons de les accompagne­r, mais ce n’est pas évident, a raconté Bouillon en visioconfé­rence mercredi. Nous ne pouvons plus aller les voir. Nous passons plus de temps au téléphone à leur demander ce qu’ils font.»

Bouillon a ajouté que le Canadien avait beaucoup de ressources pour aider les espoirs de l’organisati­on. Les préparateu­rs physiques peuvent discuter avec ceux des jeunes et il a noté que le Tricolore avait récemment organisé une conférence avec le nutritionn­iste de l’équipe.

«Je suis également passé à Brossard (au centre d’entraîneme­nt du Canadien) la semaine dernière pour sortir des clips avec le responsabl­e de la vidéo pour envoyer ça aux défenseurs. Ils pourront donc réviser des situations de match», a indiqué Bouillon.

Il a ajouté que contrairem­ent à son époque, les joueurs d’aujourd’hui ont accès à beaucoup plus de ressources quand ils ne sont pas à l’aréna grâce aux nouvelles technologi­es.

«Il n’y avait pas beaucoup de suivis avec les gars repêchés dans mon temps, a dit celui qui a évolué pendant 14 saisons dans la LNH entre 1999 à 2014. Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact avec les joueurs.»

C’EST BON POUR LE MORAL

La LHJMQ a interrompu ses activités jusqu’en janvier. L’OHL et la WHL n’ont pas encore commencé leur saison et seulement certaines associatio­ns universita­ires américaine­s ont récemment lancé leur campagne.

Au niveau profession­nel, l’ECHL a dévoilé la première portion de son calendrier, mais huit équipes ont renoncé à la saison 2020-21, tandis que l’AHL ne prévoit pas commencer sa campagne avant février.

Malgré l’incertitud­e, Bouillon affirme que les espoirs avec lesquels il discute ces dernières semaines gardent le moral.

«Les gars continuent de rêver à la LNH. Ils sont optimistes. De notre côté, nous essayons d’aider du mieux que nous pouvons», a dit Bouillon.

De son côté, Bouillon a noté que la pandémie de la COVID-19 avait changé sa façon de travailler, comme c’est le cas pour bien des gens. Plutôt que de voyager aux quatre coins de l’Amérique du Nord pour rencontrer les jeunes défenseurs de l’organisati­on du Canadien, il les contacte plutôt virtuellem­ent ou par téléphone.

Il a donc très hâte au Championna­t mondial de hockey junior, qui doit avoir lieu du 25 décembre au 5 janvier à Edmonton. Il aura alors l’occasion de suivre des matchs en direct pour une rare fois cet automne. Et même s’il le fera à partir de sa télévision comme tout le monde, ça changera le mal de place.

Il pourrait alors avoir l’occasion de suivre le défenseur canadien Kaiden Guhle, premier choix du Tricolore lors du dernier repêchage de la LNH.

«Habituelle­ment, je l’aurais déjà rencontré deux ou trois fois depuis le début de la saison, a rappelé Bouillon. J’ai vu des séquences du jeune, je lui ai aussi parlé au téléphone à quelques reprises. C’est sûr que c’est dommage pour nous, parce que nous sommes habituelle­ment plus proche du joueur.»

«J’ai entendu seulement des bonnes choses sur lui. Il est au camp de l’équipe junior. J’ai hâte que nous puissions reprendre le processus de rencontres», a-t-il ajouté.

Bouillon supervise principale­ment les espoirs à la ligne bleue du Tricolore qui évoluent en Amérique du Nord. Il a donc eu de bons mots pour plusieurs d’entre eux, dont Cale Fleury, Gianni Fairbrothe­r, Jacob LeGuerrier, Jayden Struble et Jordan Harris. Et même si Bouillon n’a pas suivi de près le développem­ent d’Alexander Romanov au cours des deux dernières années, il est impossible – même pour lui – de parler de la relève en défensive sans mentionner le nom du Russe âgé de 20 ans.

«Je sais que Luke (Richardson, entraîneur adjoint chez le Canadien) en a parlé plus tôt cette semaine, mais j’ai vraiment hâte de le voir avec le Canadien», a dit Bouillon.

«Je l’ai vu au Mondial junior à Vancouver (en 2018-19) et juste pendant l’échauffeme­nt, je pouvais voir un joueur doté d’une passion pour son sport qui n’est pas donnée à tout le monde, a-t-il ajouté. Cette passion aide à développer beaucoup de choses, et c’est ce qui amène au plus haut niveau.»

C’est aussi cette passion qui fait que les espoirs de l’équipe continuent à s’entraîner et à travailler fort en attendant de voir leurs activités reprendre leur cours normal. ■

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Francis Bouillon

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