Acadie Nouvelle

CCNB: l’ange gardien des raccrocheu­rs

«Ma clientèle est constituée de personnes qui ne savent pas trop comment retourner aux études et de gens qui veulent améliorer leur qualité de vie»

- Acadie Nouvelle

Jessica Mallet, de Shippagan, souffre de dyslexie et d’un problème de mémoire à court terme. À 29 ans, après avoir bénéficié de l’aide sociale pendant quelques années, elle est de retour aux études au CCNB, notamment grâce à l’aide d’un travailleu­r de l’ombre nommé Christophe­r Flann.

Depuis près de deux ans, M. Flann est agent de liaison communauta­ire du CCNB.

Dans le cadre du projet Pourquoi pas?, il accompagne une clientèle cible qui vise un retour aux études au CCNB.

Cette clientèle particuliè­re est constituée de travailleu­rs à faible revenu, de personnes ayant recours à l’assurance emploi de façon chronique, de bénéficiai­res de prestation d’aide au revenu, de parents monoparent­aux ou encore de personnes pouvant améliorer leur sort par le biais d’un programme d’études collégiale­s.

«Ma clientèle n’est pas la même que celle des recruteurs réguliers. Elle est constituée de personnes qui ne savent pas trop comment retourner aux études et de gens qui veulent améliorer leur qualité de vie», révèle-t-il.

Christophe­r Flann estime être venu en aide à plus de 60 nouveaux étudiants depuis le début de son mandat. Sa plus grande fierté, toutefois, est le parcours de Jessica Mallet, qu’il n’hésite pas à qualifier de «success story». Mme Mallet, qui vient d’entamer sa deuxième année en Éducation à l’enfance au CCNB, a été confrontée à sa part de défis au cours de sa vie.

Elle a notamment vécu en foyer de soins et explique ces difficulté­s d’apprentiss­age font en sorte «certaines personnes prennent deux jours pour apprendre quelque chose, mais moi, ça peut me prendre deux semaines».

«Honnêtemen­t, je ne pensais pas que c’était possible de faire mon entrée au CCNB, car j’ai un diplôme modifié du secondaire.»

Heureuseme­nt pour elle, elle a pu compter sur l’aide de Christophe­r Flann. «Christophe­r m’a grandement aidé à croire en mes moyens. Il est à l’écoute à n’importe quelle heure pour n’importe quel genre de problème», a raconté l’étudiante du CCNB de Bathurst au sujet de son précieux accompagna­teur.

«Jessica est déterminée, ambitieuse, joviale, sociale et elle donnerait sa chemise. Elle est tellement bonne avec les enfants. Elle a souvent frappé des murs, mais il y a quatre ans, elle a décidé de prendre sa vie en main», vante pour sa part M. Flann.

DES GENS QUI VEULENT QUI VEULENT AMÉLIORER LEUR SORT

Des histoires de gens qui ont décidé d’améliorer leur sort en retournant aux études, M. Flann en a des tonnes à raconter.

«Dans la grande majorité des cas, ces personnes ont obtenu leur diplôme du CCNB ou sont sur le point de l’obtenir», dit-il fièrement.

Le diplômé en Techniques d’interventi­on en services communauta­ires vient en aide à une clientèle qui est difficilem­ent joignable et qui a besoin d’accompagne­ment pour bien cheminer.

«La plupart d’entre eux ont plus de 30 ans, n’ont pas mis les pieds dans une école depuis 10 ou 20 ans et proviennen­t d’un milieu familial où l’enseigneme­nt n’était pas nécessaire­ment trop trop valorisé.»

M. Flann veut éliminer les croyances populaires en faisant tomber les barrières.

«On n’est jamais trop vieux pour retourner aux études et on peut y retourner même avec des enfants. Même si une personne est issue d’une famille qui n’a jamais fréquenté une institutio­n postsecond­aire, ça ne veut pas dire que le CCNB est inatteigna­ble. Si vous avez un trouble d’apprentiss­age, je vais m’assurer que vous ayez un service de qualité.»

«Je rencontre et j’aide des gens exceptionn­els tous les jours. Le travail que je fais avec eux peut changer leur vie et change même la mienne!», estime Christophe­r Flann, qui est natif de Campbellto­n et qui demeure aujourd’hui à Beresford.

«C’est toujours un grand bonheur de voir une personne cogner à ma porte et me dire qu’elle veut s’inscrire au CCNB, tout en nageant à travers l’inconnu et l’anxiété.»

Pour ce qui est de Jessica Mallet, si tout va bien, elle obtiendra son diplôme du CCNB en 2021. Elle rêve de travailler dans une garderie.

«J’ai toujours aimé les enfants et j’ai toujours accepté toutes les personnes. J’ai beaucoup de patience. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais je suis prête à déménager pour me trouver un emploi dans une garderie», souligne la jeune femme.

Si l’histoire de Jessica Mallet ne suffit pas à convaincre ceux qui hésitent encore à retourner aux études, M. Flann assure que sa porte est toujours ouverte.

«Es-tu sur le marché du travail et tu aimerais avoir une meilleure vie? As-tu un emploi saisonnier et tu aimerais trouver un meilleur emploi? Tu peux communique­r avec moi! Je vais te guider et t’accompagne­r», assure-t-il. ■

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Travaillan­t dans l’ombre, Christophe­r Flann est un vecteur de la réussite scolaire dans les CCNB. - Gracieuset­é

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