La pandémie a mis à mal les finances d’Énergie NB
Énergie NB a enregistré une perte nette de 4 millions $ et une augmentation de 9 millions $ de sa dette nette au cours de l’exercice financier 2020-2021 s’étant terminé le 31 mars.
En guise d’explications, la société de la Couronne dit avoir été confrontée aux effets de la COVID-19 et à des problèmes de fiabilité du réseau de production, notamment un arrêt non prévu de six semaines à la centrale nucléaire de Pointe Lepreau.
Le rapport annuel d’Énergie NB publié jeudi fait état d’une dette nette totale d’un peu plus de 4,9 milliards $ à la fin de l’exercice 2020-2021.
«Nous sommes très déçus de ces résultats financiers négatifs», a déclaré par voie de communiqué Keith Cronkhite, le président-directeur général d’Énergie NB.
«Bien que nous ayons pu reporter certaines de nos dépenses et réaliser 28,5 millions $ d’économies liées à l’amélioration continue, nous n’avons pas pu atténuer tout l’effet des arrêts de la centrale nucléaire de Pointe Lepreau et des dépenses liées à COVID-19», a souligné le dirigeant de la société de la Couronne.
La direction d’Énergie NB dit avoir pris des mesures immédiates pour assurer un service fiable et pour soutenir ses clients au plus fort de la pandémie de COVID-19.
Parmi les mesures, la société cite le report du paiement des factures d’électricité jusqu’à 90 jours pour les clients résidentiels et les petites entreprises et la suspension des débranchements pour non-paiement.
«Pendant les premiers jours de la pandémie, notre équipe s’est mobilisée pour que les Néo-Brunswickois continuent de disposer d’un approvisionnement énergétique sûr et fiable. Je suis fier des efforts déployés par tous pour que notre réseau reste prêt pendant la crise, afin que toutes les entreprises, tous les hôpitaux et toutes les demeures du Nouveau-Brunswick restent connectés», a ajouté Keith Cronkhite.
Dans son rapport annuel, Énergie NB a indiqué que sa capacité à réaliser un bénéfice net au cours de l’année écoulée a été également été compromise par le report de l’augmentation tarifaire du 1er avril 2020 au 31 mars 2021.
Ce report de l’augmentation des tarifs aurait mené à un manque à gagner de 27 millions $ selon la direction d’Énergie NB.
La société dit tout de même avoir enregistré de solides résultats dans d’autres indicateurs financiers, à savoir l’exploitation, l’entretien et l’administration, les dépenses en capital et les économies liées à l’amélioration continue.
En guise de comparaison, HydroQuébec a enregistré des profits de 2,3 milliards $ en 2020, malgré la pandémie de COVID-19 et les températures douces.
Son bénéfice net a toutefois diminué de 620 millions $ par rapport à l’année précédente. ■