Acadie Nouvelle

Le retour de la saison des pow-wow réjouit les communauté­s autochtone­s

Sous le soleil de fin de journée, des danseurs d’un bout à l’autre du Canada et des États-Unis ont envahi le site du pow-wow de la Nation sioux d’Alexis Nakota dans le centre de l’Alberta. Il s’agissait d’une première

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en deux ans.

Les danseurs dans leur tenue cérémoniel­le, incluant robes à grelots, plumes d’aigles, châles colorés et jupes à rubans, se sont avancés en sautillant au rythme du tambour pour traverser l’ensemble du site des festivités.

«Tout le monde voulait juste revenir au pow-wow pour se remonter le moral», a laissé tomber la présidente du comité organisate­ur, Patricia Alexis, en parlant de l’événement de trois jours tenu plus tôt ce mois-ci.

L’automne dernier, les organisate­urs avaient annoncé qu’il y aurait un pow-wow, mais que sa formule allait dépendre des consignes sanitaires en vigueur.

La communauté a pris la décision d’aller de l’avant avec un programme complet dès que l’Alberta a annoncé la fin des restrictio­ns liées à la COVID-19 le jour de la fête du Canada.

Le pow-wow s’est ouvert dès le lendemain, le 2 juillet, et a pris fin le 4 juillet. Le thème de l’événement portait sur la célébratio­n de la beauté et de la culture des Peuples autochtone­s.

«C’était probableme­nt l’un de nos plus grands pow-wow, estime Mme Alexis. On avait près de 700 danseurs.»

En plus des participan­ts, environ 2000 visiteurs sont passés sur le site au cours du week-end, soit près du double de la moyenne observée avant la pandémie.

«Les prières étaient particuliè­rement puissantes cette fin de semaine», a commenté l’organisatr­ice.

Les pow-wow sont des lieux de rassemblem­ent, où l’on se recueille et l’on peut progresser dans son processus de guérison. Sans ces événements, prévient Mme Alexis, la santé mentale des gens peut être affectée. D’autant plus que la pandémie a renforcé l’isolement de beaucoup de gens.

«Les gens se sont ennuyés de pouvoir se rassembler. Ils se sont ennuyés du tambour.

Ils se sont ennuyés de voir leurs amis», a-t-elle ajouté. leur

D’UN BOUT À L’AUTRE DU PAYS

famille et

Au fil de l’assoupliss­ement des restrictio­ns un peu partout au pays, de nombreuses Premières Nations en ont profité pour relancer la saison des pow-wow.

La Nation crie de Peepeekisi­s, dans le sud de la Saskatchew­an, se prépare pour un week-end festif à compter du 23 juillet.

La communauté prévoyait au départ une seule journée de célébratio­n réservée à la communauté, mais s’est ravisée pour offrir un programme complet.

Dans le sud-ouest du Manitoba, la Première nation de Waywayseec­appo accueille à bras ouverts le retour de son powwow annuel. Une fête qui arrive au moment où la communauté a grand besoin de réconfort. Le thème de l’événement portera sur la guérison alors que l’on souhaite honorer les survivants des pensionnat­s et la mémoire des enfants qui n’ont jamais pu rentrer à la maison.

Les récentes découverte­s de centaines de sépultures anonymes que l’on croit être celles d’enfants décédés dans les pensionnat­s pour Autochtone­s ont renforcé le besoin de tenir des pow-wow alors que les survivants cherchent du réconfort dans leur processus de guérison.

Au Nouveau-Brunswick, quelques powwow ont déjà eu lieu depuis le début du mois et une dizaine d’autres sont prévus jusqu’en septembre dans diverses régions. ■

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