Acadie Nouvelle

LE N.-B. A-T-IL LES SOLUTIONS?

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L’opposition libérale critique le bilan du gouverneme­nt provincial en matière de soins de santé alors que des services d’urgences sont forcés de fermer leurs portes temporaire­ment et que les convention­s collective­s de certains travailleu­rs de la santé tardent à être signées.

La pénurie de main-d’oeuvre qui a entraîné des fermetures chroniques temporaire­s dans trois hôpitaux du réseau de santé Horizon devrait être réglée au plus vite par le gouverneme­nt, selon l’opposition.

Lors d’une visioconfé­rence avec des journalist­es mardi, le chef libéral intérimair­e Roger Melanson et le député Jean-Claude D’Amours ont exhorté le gouverneme­nt à mettre en place des mesures.

Selon M. Melanson, le gouverneme­nt progressis­te-conservate­ur devrait non seulement signer des convention­s collective­s avec les syndicats qui représente­nt les travailleu­rs de la santé du milieu hospitalie­r, mais il devrait aussi formuler un plan pour améliorer leurs conditions de travail.

Le député libéral d’Edmundston-Madawaska-Centre, Jean-Claude D’Amours, estime aussi que le gouverneme­nt doit augmenter le nombre de places de formation disponible­s dans les université­s et qu’il doit s’assurer de leur donner une raison de rester travailler dans la province.

«C’est une double réalité, certains sortent de l’université ou du collège et quittent immédiatem­ent, et d’autres après un certain nombre d’années décident d’aller ailleurs. On ne peut pas continuer éternellem­ent à se dire que c’est déplorable de perdre des profession­nels. Il faut agir», dit Jean-Claude D’Amours.

Pour tenter de faire compétitio­n aux autres provinces qui cherchent elles aussi à recruter de la main-d’oeuvre dans le secteur des soins de santé, le Nouveau-Brunswick doit aussi mettre en place des incitatifs financiers pour attirer de nouvelles infirmière­s à s’installer dans la province, selon les libéraux.

En raison de la pénurie de personnel, le Réseau de santé Horizon a été forcé à réduire les heures d’ouverture des services d’urgence à Sackville, Oromocto et Perth-Andover.

Selon M. Melanson, le gouverneme­nt a poussé les réseaux à prendre ce genre de décisions difficiles «par son inaction» dans le dossier du recrutemen­t et de la rétention.

Le Réseau de santé Vitalité a pourtant embauché une centaine d’infirmière­s qui entreront en poste à l’automne, et Horizon en a également embauché un peu plus de 120 cette année.

Selon l’opposition toutefois, c’est loin d’être suffisant pour régler le problème de la pénurie à long terme étant donné que bon nombre d’infirmière­s prendront leur retraite dans les années à venir.

Bruce MacFarlane, directeur des communicat­ions du ministère de la Santé, affirme que le système de santé connaît bel et bien des problèmes de taille depuis des années, mais que le gouverneme­nt et les réseaux de santé tentent de les régler.

«Des efforts se poursuiven­t pour recruter un plus grand nombre d’infirmière­s et de médecins, bien que le ministère sache que, partout ailleurs au pays, il y a des pénuries.»

Il rappelle aussi que des ententes de principe ont été conclues avec deux des trois unités de négociatio­n collective des infirmière­s la semaine dernière.

«Des pourparler­s sont en cours avec d’autres unités de soins de santé.»

M. MacFarlane affirme aussi que le gouverneme­nt a récemment mis en place trois cliniques d’infirmière­s praticienn­es à Fredericto­n, Moncton et Saint-Jean qui ont permis de retirer plus de 5000 patients de la liste d’attente pour obtenir un fournisseu­r de soins de santé primaires. ■

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