Acadie Nouvelle

Le prince Charles et Camilla dans les Territoire­s du Nord-Ouest

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Le prince Charles et son épouse Camilla ont amorcé jeudi leur voyage dans le Nord canadien, où ils se sont entretenus avec des leaders des Premières Nations, alors que cette dernière journée de la visite royale s’est concentrée sur les questions autochtone­s et le changement climatique.

Plus tôt jeudi, le couple était monté à bord de l’avion du gouverneme­nt canadien, à l’aéroport internatio­nal d’Ottawa, avant de partir pour Yellowknif­e, où l’attendait un ordre du jour bien rempli dans les Territoire­s du Nord-Ouest.

Le prince de Galles et la duchesse de Cornouaill­es devaient d’abord se rendre à Dettah, une communauté dénée, où le prince Charles devait s’entretenir avec les chefs des Premières Nations et entendre parler des solutions autochtone­s au changement climatique.

La duchesse Camilla devait s’arrêter dans une école pour entendre parler de programmes visant à préserver les langues autochtone­s, alors que son époux allait être nommé «Ranger canadien honoraire».

Le voyage a été façonné par la prise en compte par le Canada de sa relation et de son histoire avec les peuples autochtone­s, car de possibles tombes continuent d’être trouvées sur les sites d’anciens pensionnat­s à travers le pays.

La tournée de trois jours au Canada a commencé à Terre-Neuve-et-Labrador, mardi, où le prince Charles a reconnu que cette visite, officielle­ment organisée pour célébrer le jubilé de platine de la reine Elizabeth II, se déroulait aussi à un moment important.

«Nous devons trouver de nouvelles façons d’accepter les aspects les plus sombres et les plus difficiles du passé, en reconnaiss­ant, en réconcilia­nt et en nous efforçant de faire mieux», disait-il.

Le couple royal s’est ensuite rendu à Ottawa, où il a notamment assisté mercredi à un service de prières dans une cathédrale orthodoxe ukrainienn­e et rencontré une famille déplacée par l’invasion russe.

Lors d’une réception pour célébrer le jubilé de platine (70 ans de règne) à Rideau Hall, mercredi soir, la gouverneur­e générale, Mary Simon, a encouragé le couple princier à écouter les dirigeants autochtone­s, les aînés et les membres de la communauté qu’ils rencontrer­ont dans le Nord. Elle a déclaré que ces récits faisaient partie intégrante du cheminemen­t vers la réconcilia­tion.

RoseAnne Archibald, cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations, a déclaré lors de cette réception qu’elle avait demandé au prince des excuses officielle­s de la reine, en tant que cheffe de l’Église d’Angleterre. La présidente du Ralliement national des Métis, Cassidy Caron, avait elle aussi promis de profiter de cette occasion pour demander des excuses de la reine.

Le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtone­s, Marc Miller, a déclaré jeudi que bien que tout pouvoir effectif appartienn­e au gouverneme­nt, et non à la reine, il comprend que les commentair­es de la famille royale pourraient être importants pour certains Autochtone­s.

«C’est nuancé, a-t-il déclaré. Certains Autochtone­s – comme certains nonautocht­ones – qui s’en fichent complèteme­nt. (Mais) il y en a beaucoup qui entretienn­ent un lien profond avec la famille royale.»

La dernière visite royale dans les Territoire­s du Nord-Ouest remonte à 2011: le prince William et Catherine, duchesse de Cambridge, avaient alors été accueillis par des foules nombreuses lors d’une escale d’une journée, dans le cadre d’une première tournée royale éclair pour les jeunes mariés.

La visite royale devait se terminer jeudi soir par une célébratio­n en l’honneur du jubilé de platine de la reine Elizabeth II, à Yellowknif­e. ■

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- La Presse canadienne: Paul Chiasson Le prince Charles, à droite, et Camilla, duchesse de Cornouaill­es, deuxième à gauche, regardent une exposition d’outils et de vêtements de chasse traditionn­els après leur arrivée à Yellowknif­e.

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