Acadie Nouvelle

Les libéraux relancent un projet de loi sur la surveillan­ce de l’agence frontalièr­e

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Les libéraux fédéraux relancent un plan pour permettre aux voyageurs, aux détenus de l’immigratio­n et à d’autres qui estiment avoir subi un mauvais traitement de la part de l’agence frontalièr­e du Canada de porter plainte auprès d’un organisme indépendan­t.

Le gouverneme­nt a déposé jeudi un projet de loi pour confier à l’organisme de surveillan­ce de la GRC la responsabi­lité supplément­aire de traiter les plaintes du public au sujet de l’Agence des services frontalier­s du Canada (ASFC).

Le projet de loi visant à créer la Commission d’examen et de traitement des plaintes du public est présenté dans la foulée de versions précédente­s qui sont mortes au feuilleton.

Les agents frontalier­s peuvent arrêter les voyageurs pour les interroger, prélever des échantillo­ns de sang et d’haleine et rechercher, détenir et arrêter des personnes sans mandat. Une unité interne de l’agence traite les plaintes du public, tandis que d’autres organismes, dont les tribunaux, le commissair­e fédéral à la protection de la vie privée et l’Office de surveillan­ce des activités en matière de sécurité nationale et de renseignem­ent, examinent diverses préoccupat­ions.

Mais l’agence frontalièr­e n’est pas supervisée par un organe de plainte et d’examen dédié et indépendan­t, ce qui incite les défenseurs des libertés civiles, les avocats de réfugiés et les commission­s parlementa­ires à demander un contrôle plus strict. Le gouverneme­nt propose de dépenser 112 millions $ sur cinq ans, et plus de 19 millions $ par année par la suite, pour établir le nouvel organisme, qui remplacera­it la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes contre la GRC. La nouvelle commission obligerait à la fois la GRC et l’agence frontalièr­e à répondre aux rapports provisoire­s du nouvel organisme de surveillan­ce dans un délai de six mois, ce qui résoudrait un point sensible de longue date.

Le commissair­e de la GRC a été amené devant les tribunaux parce qu’il se traînait les pieds de façon chronique en fournissan­t des commentair­es sur les rapports provisoire­s de la commission des plaintes actuelle. Le problème a entraîné de longs retards dans la publicatio­n des rapports finaux et des recommanda­tions. - La Presse Canadienne

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