Acadie Nouvelle

Moncton réclame de meilleures conditions pour ses agents

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On les voit un peu partout dans les rues de Moncton avec leurs uniformes bleus. Les officiers communauta­ires répondent aux plaintes des citoyens à propos des itinérants, du bruit et de toutes sortes de situations problémati­ques au centre-ville, en plus de faire respecter les arrêtés municipaux. Mais on a de plus en plus de difficulté à les recruter, et pire encore, à les garder.

Le directeur des services de protection communauta­ires Conrad Landry demande d’ailleurs au gouverneme­nt provincial d’en faire des agents de la paix en bonne et due forme.

Avec ces pouvoirs accrus (ils auraient droit à des menottes, des bâtons et la possibilit­é d’arrêter des gens), il estime qu’il serait beaucoup plus facile de les garder dans le service.

On compte présenteme­nt 18 agents communauta­ires à Moncton, qui sont tous sous contrat avec le Corps canadien des commission­naires.

Ils sont pour le moment tous à temps partiel, ce qui se veut d’ailleurs une partie du problème.

«Leur travail est crucial. Ils font habituelle­ment face à des situations qui ne peuvent pas attendre à lundi matin», souligne M. Landry.

Il dit ressentir beaucoup de frustratio­n dans le groupe, ce qui explique le faible taux de rétention.

«On aimerait qu’ils soient embauchés comme officiers de la paix, ce qui leur donnerait plus d’autorité et d’outils. Ils pourraient par exemple détenir quelqu’un jusqu’à ce que la police arrive», explique-t-il.

«Ils auraient aussi de l’équipement pour se protéger, comme un bâton.»

L’autre problème, c’est la précarité de leurs conditions d’emploi.

«Ce sont souvent des jeunes qui se servent de cet emploi comme tremplin vers des carrières comme policier dans la GRC ou comme agent correction­nel. Plusieurs autres veulent des conditions de travail qui comprennen­t des vacances et un fonds de pension», mentionne Conrad Landry.

«Ils ont présenteme­nt les heures d’un travail à temps plein, mais ils n’ont pas les conditions qui viennent avec. Ils n’ont aucune garantie ou sécurité d’emploi. Ce qu’ils cherchent, c’est la stabilité.»

Quand ces jeunes décrochent un autre emploi, on doit les remplacer.

«On embauche donc régulièrem­ent des nouveaux employés, mais il ne s’agit pas d’employés supplément­aires. Avec tout ce qui se passe avec les sans-abris et tout ça, on est encore en train d’évaluer combien d’agents nous avons réellement besoin pour répondre aux besoins de la population», explique M. Landry. ■

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