Des noms pittoresques

Les noms de rue racontent l’histoire à leur façon.

À Caraquet, celle-ci commence par les noms des familles locales. Le caractère maritime de la région ressort également dans la toponymie. En plus des rues du Quai, on trouvera les rues de la Chaloupe, de l’Île, du Capitaine et du Voilier.

La religion a aussi laissé sa marque. Outre le boulevard Saint-Pierre (Caraquet) et la rue Saint-Paul (Bas-Caraquet), le quadrilatère délimité par les rues Rioux et Haché rend hommage au clergé. Les noms des rues Paquet, Allard et Legarrec sont ceux d’anciens curés, alors que la nouvelle rue Girouard va de pair avec Antoine Girouard, le premier missionnaire résidant de Caraquet.

Dans la toponymie de la municipalité, quelques noms sont curieux et pittoresques. Le chemin Mystérieux, sur l’île de Pokesudie, arbore un nom intrigant, d’autant plus que cette route ne semble mener nulle part.

«Selon nos informations, souligne le maire Bernard Thériault, ce chemin aurait été construit pendant la Deuxième Guerre mondiale pour assurer une certaine protection des côtes, parce que des sous-marins allemands ont trafiqué dans nos eaux.»

«Il aurait été construit à ce moment-là, et comme l’armée refusait de donner des détails sur les travaux qui ont été faits, le chemin a porté le nom «Mystérieux»».

Et que pourrait-on dire du «chemin de la Maison Rose»? L’histoire veut qu’elle conduise vers une maison de cette couleur. «C’est une allée privée, a ajouté M. Thériault. Ce n’est pas une rue publique, mais il fallait quand même lui donner un nom. Ce sont les propriétaires de la maison qui l’ont choisi. Par la suite, il s’est rajouté d’autres maisons sur ce chemin-là, qui probablement un jour deviendra public.»

La maison est-elle encore de couleur rose?

«La maison est toujours rose», a répondu le maire du tac au tac. «Si elle n’était plus rose, ça pourrait être l’objet d’un débat à l’hôtel de ville, pour ceux qui se plaignent qu’il n’y a pas assez de débats...» Enfin, pour qui serait intéressé par la chose, il existe une «rue de Caraquet». Elle occupe une place bien à elle, à Québec, tout près du boulevard de l’Atrium et de l’autoroute 73. - BH