Sud-Est: plus de déchets seront transformés en électricité
Depuis septembre 2017, Eco360, à Moncton, utilise les déchets en décomposition de son site d’enfouissement pour créer de l’énergie. Les installations pour le faire seront bientôt améliorées.
«Ce qu’on a en place en ce moment, c’est une génératrice qui fonctionne à base de gaz d’enfouissement – principalement du méthane. Elle absorbe donc le méthane et le transforme ensuite en énergie, que l’on revend à Énergie NB», explique l’agent des communications Marc André Chiasson.
Bref, avec les rebuts mis aux vidanges par les communautés du Sud-Est, Eco360 arrive à créer assez d’énergie pour fournir quelque 500 foyers en électricité.
«La génératrice nous permet de réduire l’empreinte écologique du site d’enfouissement en convertissant le méthane en dioxyde de carbone. Chaque tonne de méthane brûlée est l’équivalent d’une réduction de 20t à 25t de CO2, qui autrement seraient émises dans l’atmosphère», précise M. Chiasson.
Lors de sa réunion du mois de janvier, la Commission des services régionaux du SudEst a donné le feu vert à l’achat de dix pompes à énergie solaire qui rendront la récupération des gaz plus efficace. Un budget d’environ 144 000$ a été prévu à cet effet.
«Il y a un liquide qui est produit dans les sites d’enfouissement qui est le lixiviat. Il peut boucher les voies d’échappement de nos puits de gaz. Le nouveau système de pompes à énergie solaire permettra de pomper le lixiviat en dehors de nos puits pour que le méthane puisse passer et qu’il n’y ait plus d’obstruction», indique M. Chiasson.
Jusqu’ici, il a fallu déboucher les tuyaux manuellement, ce qui pouvait causer certains ennuis et affecter la fluidité du processus. Grâce aux nouvelles pompes à énergie solaire, cette tâche sera automatisée.
Au départ, ce processus de création d’énergie à partir d’ordures en décomposition ne s’appliquait qu’à une parcelle du site d’enfouissement d’Eco360. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des déchets autres que ce qui est jeté dans les bacs de compost ou de recyclage qui est mis à contribution.
Bien que les matières organiques laissent échapper davantage de méthane lors de leur décomposition, elles seront plutôt transformées en compost, qui pourra ensuite aider à rendre des terres plus fertiles.
Est-ce qu’Eco360 cherchera à pousser l’expérience encore plus loin? Marc André Chiasson fait savoir que, bien que rien n’est prévu en ce moment, la porte est ouverte.
«Pour l’instant, [le système en place] répond à nos besoins. Mais il n’y a rien qui nous dit que l’on ne pourrait pas en faire plus.»
«Eco360 est toujours à la recherche de nouvelles technologies ou de n’importe quelle technique qui pourrait améliorer nos opérations ou réduire notre empreinte écologique. Notre génératrice n’est qu’un seul de nos multiples projets pour atteindre ce but-là.» ■