Acadie Nouvelle

Bravo d’avoir inclus le glyphosate et les pesticides

- Francine Lévesque Porte-parole du Groupe EcoVie

Madame Susan Holt, cheffe de l’opposition officielle, nous avons pris connaissan­ce du congrès libéral qui a eu lieu en fin de semaine afin que les membres de votre parti se prononcent sur 75 résolution­s qui guideront votre plateforme en vue des élections 2024.

Parmi ces résolution­s, on y retrouve le glyphosate et les pesticides.

Selon l’Acadie Nouvelle, «la résolution a finalement été adoptée avec une formulatio­n beaucoup plus générale et moins contraigna­nte, qui promet des «efforts immédiats pour revoir l’utilisatio­n des pesticides dans la province».

Au Téléjourna­l Acadie, on a mentionné que ceci incluait les pesticides en forêt et en agricultur­e.

Bravo d’avoir inclus le glyphosate et les pesticides dans vos 75 résolution­s. Cependant, à notre avis, il faut aborder l’utilisatio­n des pesticides en forêt et en l’agricultur­e dans deux dossiers différents, mais connexes.

Au niveau de la santé, nous sommes conscients qu’il serait à l’avantage de tous les citoyens du N.-B. que cesse cette pratique autant en forêt qu’en agricultur­e. Mais au niveau de la forêt, il faut comprendre que la pulvérisat­ion de pesticides sert uniquement à tuer les feuillus pour permettre la croissance des épinettes et autres conifères pour satisfaire les compagnies forestière­s qui veulent accroître leurs profits.

Avec les changement­s climatique­s et les nombreux feux de forêt qui ont eu lieu ces dernières années, nous savons maintenant que les feuillus sont des arbres qui forment une barrière lors des feux de forêt. La science nous l’a confirmé après les nombreux feux de forêt de 2023 et qui ne font que commencer si on se fie aux prédiction­s pour 2024.

Nous aimerions vous rappeler que plus de 35 000 signatures contre l’usage du glyphosate en foresterie sont tablées à l’Assemblée législativ­e depuis quelques années.

Les démarches pour mettre fin à l’arrosage de pesticides en forêt peuvent se faire sans problème à cause de l’appui de la population et des avantages instantané­s qu’une telle politique engendrera­it.

On se retrouvera­it avec des forêts mixtes, diversifié­es, avec une flore et une faune en bonne santé. L’industrie devra changer ses façons de faire (ex: coupes sélectives au lieu de coupes à blanc, protection de la régénérati­on naturelle, etc.), tous à l’avantage d’une forêt vivante et pleine de possibilit­és.

Nous désirons terminer en vous rappelant que nous sommes en parfait accord avec l’arrêt complet de l’usage des pesticides, mais nous considéron­s que ce sont de gros dossiers avec certains enjeux différents et qu’il faut se donner une meilleure chance de réussite en s’attaquant d’abord à la foresterie.

Merci de prendre en considérat­ion notre point de vue. ■

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