Cineplex a récolté près de 40 millions $ avec les frais de réservation en ligne
Cineplex a engrangé près de 40 millions $ grâce aux frais de réservation en ligne, au coeur des allégations de pratiques de marketing trompeuses que le commissaire de la concurrence du pays a formulées contre la chaîne de cinéma.
Un énoncé conjoint des faits déposé dans l’affaire devant le Tribunal de la concurrence montre que le plus grand propriétaire de salles de cinéma au Canada a récolté plus de 11,6 millions $ au cours des six mois ayant suivi la mise en oeuvre des frais en juin 2022. Il a engrangé 27,3 millions $ supplémentaires sur les frais en 2023.
Cineplex facture 1,50$ sur chaque billet acheté en ligne, mais les membres Scène+ bénéficient d’un rabais et les membres CinéClub sont dispensés des frais.
La question de savoir si la façon dont Cineplex présente les frais constitue un marketing trompeur et une tarification au goutte-à-goutte — lorsqu’une entreprise affiche un prix sur lequel elle ajoute ensuite des frais — a été débattue ces dernières semaines devant le Tribunal de la concurrence à Ottawa. Le commissaire de la concurrence, Matthew Boswell, affirme que les frais sont trompeurs, car les cinéphiles n’ont pas accès au prix total d’un billet de cinéma sur la toute première page qu’ils voient lorsqu’ils achètent des billets chez Cineplex.
Les plaidoiries finales déposées par le commissaire affirment que Cineplex divulgue l’existence et le montant qu’un client paiera en frais de réservation en ligne «en dessous de la ligne de flottaison» ou hors écran pour la grande majorité des cinéphiles, trompant ainsi les gens sur le prix final qu’ils paieront.
Il est ajouté que Cineplex utilise également un compte à rebours affiché à chaque étape du processus d’achat, ce qui «augmente la pression sur les consommateurs pour qu’ils se concentrent sur la finalisation de leur achat, plutôt que de considérer les détails de la transaction et d’y réfléchir».
Lorsque de telles tactiques sont utilisées, «les consommateurs ont tendance à sous-estimer le prix total d’achat», car ils «accordent moins d’attention aux frais supplémentaires qu’aux informations de base sur les prix». La Presse Canadienne