Acadie Nouvelle

Le casino de Bathurst pourrait créer 100 emplois

L’implantati­on d’un casino à Bathurst pourrait non seulement générer la création d’une centaine d’emplois, mais également permettre la présentati­on d’une multitude d’événements culturels et sportifs.

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L’Acadie Nouvelle rapportait en primeur il y a une semaine que le centre de divertisse­ment sera érigé aux abords du boulevard Vanier, sur des terrains qui appartienn­ent à la Première Nation Pabineau.

Le chef du conseil de bande, Terry Richardson, a indiqué qu’il espère toujours voir la première pelletée de terre être effectuée à l’automne.

Une seconde phase de développem­ent pourrait mener à la constructi­on d’un hôtel et d’un centre de conférence­s qui seraient adjacents au casino.

«Uniquement au niveau du casino, on parle d’au moins 100 emplois qui seront créés», a affirmé le leader autochtone.

«Il pourrait aussi y avoir présentati­on de spectacles et de galas de boxe et d’arts martiaux mixtes dans une salle d’environ 1000 places.»

Le casino sera érigé à proximité d’une station-service qui a ouvert ses portes il y quelques mois et d’un centre commercial qui accueiller­a ses premiers commerces et clients sous peu.

Le complexe commercial et de divertisse­ments ne porte pas de nom pour l’instant.

«Nous sommes en train de regarder ça afin de nommer l’endroit, ça va être un nom qui sera assurément choisi par la communauté elle-même», a expliqué le chef Richardson.

Le projet de casino à Bathurst a trouvé écho dans la région d’Edmundston, où la Première Nation malécite du Madawaska opère le Centre Grey Rock, qui comprend un casino, un établissem­ent hôtelier et de nombreux commerces.

«C’est agréable de voir le projet de la Première Nation Pabineau recevoir cette réponse positive provenant de la communauté et de la Ville de Bathurst», a mentionné John Bernard, propriétai­re du casino Grey Rock.

La Chambre de commerce de la région d’Edmundston a qualifié de très important l’impact économique du Centre Grey Rock au Madawaska.

«On parle ici de centaines d’emplois et de millions de dollars de retombées chaque année au Centre Grey Rock», a illustré Cathy Pelletier, la directrice de l’organisme d’affaires.

Contrairem­ent au Casino NouveauBru­nswick et au Casino Grey Rock d’Edmundston, les promoteurs d’un casino à Bathurst ne s’attendent pas à signer une entente avec la Société des loteries et des jeux du Nouveau-Brunswick pour son exploitati­on.

La société de la Couronne a perçu en 2021-2022 une somme de 17,8 millions $ provenant des recettes tirées des jeux de casino dans les deux établissem­ents actuelleme­nt en activité dans la province.

«On va tenter d’obtenir un permis d’exploitati­on auprès du gouverneme­nt, mais je suis certain que la réponse que l’on va obtenir sera un non. Ça fait des années qu’il y a des demandes de permis de jeux, la réponse du gouverneme­nt est toujours non», a affirmé Terry Richardson.

Ce dernier fonde de grands espoirs envers le projet de Loi S-268, qui est actuelleme­nt à l’étude au Sénat.

Celui-ci modifierai­t l’article 207 du Code criminel afin de prévoir que le corps dirigeant d’une Première Nation a compétence exclusive pour mettre sur pied et administre­r des loteries dans sa réserve et pour délivrer des licences autorisant d’autres personnes ou entités à y mettre sur pied et à y administre­r des loteries.

Le texte modifie également la Loi sur les Indiens pour conférer au conseil d’une bande le pouvoir de prendre des règlements administra­tifs afin de réglemente­r la mise sur pied, l’exploitati­on et l’administra­tion de loteries autorisées dans la réserve de la bande.

Près de Montréal, la communauté mohawk de Kahnawake opère un casino tout en contournan­t le monopole de Loto Québec sur les jeux de hasard grâce à la création en 1999 de la Kahnawake Gaming Commission.

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Photo: Archives

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