Circuit Beauséjour: Dalhousie a «le vent dans les voiles»
Les Maraudeurs pourraient être couronnés champions mardi soir à Doaktown
Gâtés pourris. Voilà comment les plus vieux décriraient affectueusement les jeunes partisans des Maraudeurs de Dalhousie.
Dimanche soir, il y avait à peine 30 secondes d’écoulée au tableau d’affichage que le party s’était déjà solidement mis en branle parmi la foule endiablée du Palais de glace Inch Arran.
Ils étaient plus de 1500 spectateurs (certains parlent de près de 2000 personnes) pour voir leurs favoris prendre une avance de 3-2 dans la finale.
Pour tout dire, les hommes de Phil Nazair ont fait encore mieux en détruisant carrément la visite.
Après le premier but réussi à la 29e seconde de jeu par Ryan Mockler, infatigable malgré ses 41 ans, les Maraudeurs ont gardé leur erre d’aller en ajoutant quatre autres filets dans les sept petites minutes suivantes. Bref, le temps de le dire c’était 5 à 0 et les pauvres Lumberjacks se demandaient dans quel piège ils venaient de tomber.
C’est finalement par la marque de 10 à 3 que les représentants de River Valley ont plié l’échine.
Peter Trainor et ses coéquipiers devront se regrouper comme jamais auparavant, mardi soir au Prospect Place de Doaktown, s’ils veulent éviter l’élimination et provoquer un septième et ultime duel prévu, si nécessaire, jeudi soir à Dalhousie.
«Nous avions le vent dans les voiles, soutient Robert Pelletier. L’ambiance était électrique. Il y avait du monde partout.»
«C’était magique», révèle pour sa part
Joey Bernard.
«On m’a dit qu’il n’y a pas eu d’ambiance comme ça au Palais de Glace depuis les années 1980. Je me souviens qu’à l’âge de 8 ans je trainais dans l’entourage des Rangers parce que mon père (Luc) était l’entraîneur et ce n’était pas comme ça.»
«Le building tremblait après chaque but ou un beau jeu. J’ai joué devant de plus grandes foules et des plus gros arénas au fil des années comme à Columbus ou à Halifax, mais il n’y a rien de comparable avec ce que j’ai vécu hier. C’est tellement plaisant. Nous sommes encouragés par toute la communauté, que ce soit les francophones, les anglophones ou les gens des Premières Nations», confie Bernard.
Robert Pelletier confie que l’absence de trois défenseurs de premier plan chez les Lumberjacks, particulièrement Jonathan Harty et Luke Gallant, résume assez bien l’issue du match.
«Nous savions qu’il y avait des absents importants en défensive et qu’ils ont dû utiliser des attaquants pour les remplacer. Grâce à notre rapidité, nous avons mis beaucoup de pression sur eux pour provoquer des erreurs», relate Pelletier, justement l’un des marchands de vitesse des Maraudeurs.
Ceci dit, le numéro 9 ne se berce pas d’illusion. Il sait très bien que la quatrième victoire est souvent la plus difficile à obtenir. Selon lui, les Lumberjacks vont tout donner mardi soir devant leurs partisans.
«Pour avoir parlé avec beaucoup de monde de la communauté, je sais que plusieurs ici souhaitent que la série se termine à Dalhousie, mais nous ne pouvons pas prendre une telle chance», indique Pelletier.
Bernard abonde dans le même sens. «Dans la tête des gars, il nous reste 60 minutes à jouer, dit-il. Au cours des dernières années, nous avons perdu deux occasions de gagner le championnat. La COVID nous en a volé un en 2020, puis en 2022 nous avons carrément choké devant les Marchands (Shippagan-les-Île) qui nous ont sorti en quatre matchs de suite. Cette année, c’est notre année.»
Joey Bernard (2-1), Jérémy Doucet (2), Robert Pelletier (1-2), Éric Mockler (1-2), Ryan Mockler (1-1), Jessyko Bernard (1-1), J.J. Allison et Alex Blais ont réussi les buts des Maraudeurs. Jonathan Doucet et Jérémie LeBlanc ont été crédités de deux mentions d’aide chacun. Au total, 15 des 20 joueurs ont obtenu au moins un point dans le camp des Maraudeurs.
La riposte des Lumberjacks est venue des bâtons de Peter Trainor (1-2), Benji Curtis (1-1) et Adam Crowe. ■