Santé: le fédéral investira 430 millions $ en trois ans au N.-B.
Le gouvernement fédéral a annoncé deux ententes bilatérales en santé avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Il enverra à la province plus de 430 millions $ en trois ans. Cette fois, il mesurera les effets de cet investissement grâce à des indicateurs de performance.
«C’est une bonne annonce, une grosse annonce, s’est réjoui le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Bruce Fitch, mardi, au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont. J’apprécie l’aide du gouvernement fédéral.»
Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, a annoncé deux accords bilatéraux représentant un investissement total de 430 millions $ pour améliorer et rendre plus accessibles les soins de santé et de longue durée au Nouveau-Brunswick.
D’une part, le gouvernement fédéral versera plus de 313 millions $ pour appuyer un plan d’action triennal du Nouveau-Brunswick visant à améliorer son système de santé.
L’argent servira à améliorer la qualité et l’accessibilité des soins primaires; à favoriser le recrutement, le maintien en poste et les formations du personnel; à élargir la prestation de services de santé mentale et de lutte contre la consommation de drogues; à moderniser les systèmes de données sur la santé.
VIEILLISSEMENT
D’autre part, le gouvernement du Canada versera près de 117 millions $ pour appuyer un plan d’action quinquennal du Nouveau-Brunswick concernant le vieillissement.
L’investissement permettra d’améliorer les systèmes de soins à domicile et en milieu communautaire, dont les soins palliatifs; de renforcer les effectifs des soins de longue durée; de favoriser la rétention des travailleurs du secteur; de renforcer la qualité et la sécurité des soins.
M. Fitch a indiqué avoir inclus une partie des fonds annoncés par le fédéral dans le budget de son ministère pour 2024-2025. Celui-ci est de 3,8 milliards $, alors qu’il devait être de 3,6 milliards $ en 2023-2024.
IMPUTABILITÉ
Le gouvernement fédéral a insisté sur l’imputabilité dont devrait faire preuve la province pour obtenir des transferts supplémentaires. Il a appris de ses erreurs. Ses investissements en santé de 2004 à 2014 ont financé des augmentations de salaire, mais peu d’améliorations de service.
Cette année, les accords bilatéraux qu’il annonce avec les provinces pour améliorer leurs systèmes de soins représentent un total de 25 milliards $, soit une augmentation de 5% du Transfert canadien en santé pour les cinq prochaines années.
«Il y a des indicateurs de performance que nous pourrons suivre et qui seront les mêmes partout au pays, a souligné M. Holland. Chaque année, les provinces publieront ces indicateurs publiquement. C’est la première fois et c’est très important pour nous.»
SUR-MESURE
Le directeur du Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick, Stéphane Robichaud, trouve intéressant l’engagement des gouvernements fédéral et provinciaux de poursuivre des objectifs clairs et de mesurer leurs progrès grâce à des indicateurs de performance.
«C’est quelque chose qu’on ne voyait pas au même niveau auparavant. On va suivre ça de près, commente le fonctionnaire indépendant. À travers le Canada, nos systèmes de santé ont évolué en très grande partie en l’absence de ce genre de mesures.»
M. Robichaud aime aussi que les gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Canada aient signé une entente bilatérale adaptée aux priorités de la province.
«Nous sommes heureux que nos solutions conçues au Nouveau-Brunswick obtiennent maintenant le soutien du gouvernement du Canada grâce à cet accord», s’est d’ailleurs félicité M. Fitch. ■