Acadie Nouvelle

Le Vatican s’insurge du jugement d’un tribunal français contre Marc Ouellet

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Le Saint-Siège s’est officielle­ment insurgé contre un jugement d’un tribunal français qui a donné tort au cardinal Marc Ouellet pour le renvoi «sans motif» d’une religieuse de sa congrégati­on. Selon les médias français, un tribunal de Lorient, en Bretagne, a tranché en faveur d’une religieuse, Sabine de la Valette, connue alors sous le nom de mère Marie Ferréol, qui avait été contrainte à démissionn­er des Dominicain­es du Saint-Esprit, après une enquête des autorités vaticanes. Dans un communiqué de presse publié samedi, le Vatican dit avoir appris la décision du tribunal uniquement par «la voie de presse». Il a souligné qu’elle pourrait «donner lieu à une grave violation des droits fondamenta­ux à la liberté religieuse et à la liberté d’associatio­n des fidèles catholique­s». Le Vatican a confirmé que le pape François avait mandaté le cardinal Marc Ouellet, alors préfet de la Congrégati­on pour les évêques, pour mener une enquête. À la suite de la visite du cardinal québécois, des mesures canoniques ont été prises contre Mme de la Valette, notamment son expulsion de l’ordre religieux qui l’avait recrutée il y a 34 ans. La déclaratio­n affirme que le verdict soulève aussi des questions importante­s sur l’immunité dont bénéficier­ait Mgr Ouellet à titre de représenta­nt d’un État souverain.

Les médias français ont rapporté que le tribunal de Lorient avait jugé que le renvoi de la religieuse était sans motif. Il a ordonné à Mgr Ouellet, à l’ordre religieux et à deux autres défenseurs, à payer plus de 200 000 euros (plus de 293 000$ CAN) au titre d’un préjudice matériel, au titre de son préjudice moral. Le quotidien français Le Figaro fait état de «divergence­s quant à la gouvernanc­e de cette congrégati­on religieuse, alors exprimées par soeur Marie Ferréol, qui ont été avivées par des facteurs de personnali­té» ont pu mener à son exclusion.

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