Les glaces de Dalhousie et Campbellton transformées en terrains de pickleball
Signe de l’engouement grandissant du pickleball au Restigouche, les amateurs pourront dorénavant pratiquer leur sport sur deux glaces de la région, soit celles du Palais des glaces de Dalhousie et du Centre civique de Campbellton.
Souvent associé à un sport pour les personnes un peu plus âgées, le pickleball est en croissance constante depuis quelques années au Restigouche.
«La beauté du pickelball, c’est qu’il s’agit d’un sport vraiment accessible à tous, y compris les gens qui ont un certain problème de mobilité puisque le terrain est moins grand qu’un terrain de tennis. Mais c’est rendu tellement populaire auprès de tous les groupes d’âge que chaque année, la moyenne d’âge diminue de deux ou trois ans.»
René Haché est le président du Club Pickleball Restigouche, une association qui a vu le jour dans la région il y a quelques semaines à peine.
À peine créée, celle-ci compte déjà plus de 80 membres. Mais son président croit pouvoir faire grimper assez rapidement ce nombre à 150, voire même 200.
«Comparativement à d’autres régions de la province, on est un petit peu en arrière au niveau du pickleball. C’est arrivé un peu plus tard qu’ailleurs, mais là on sent que c’est vraiment parti, c’est en forte croissance», dit-il.
Comme le sport est de plus en plus populaire, le défi pour ses amateurs est maintenant de trouver des endroits où le pratiquer. Les terrains sont en effet très rares dans la région. Actuellement, la majorité des joueurs pratiquent le pickleball à l’intérieur des gymnases des écoles.
«Les options pour les terrains sont limitées, et les gymnases des écoles ce n’est pas vraiment l’idéal, car ils sont quand même passablement sollicités par plein d’autres disciplines, par les équipes scolaires, les activités spéciales, etc.», explique M. Haché.
Ce problème vient toutefois d’être en grande partie réglé, du moins pour l’été.
Dès la glace partie, des lignes de pickleball ont fait leur apparition sur deux patinoires du Restigouche. Douze nouveaux terrains - six à Campbellton et six à Baie-des-Hérons (secteur Dalhousie) - ont été mis à la disposition des amateurs jusqu’en septembre ou jusqu’à la remise en place de la glace.
Convertir la surface des arénas en terrains de pickleball n’est pas nouveau en soi. Selon le président du club, il s’agit même d’une pratique relativement courante ailleurs en province.
«Ce n’est pas inhabituel de jouer dans les arénas, ça se fait à de nombreux endroits, et surtout lors de tournois. La surface se prête très bien au pickleball. En plus, comme c’est à l’intérieur, on n’est pas assujetti aux caprices de la météo. C’est vraiment l’endroit idéal», souligne M. Haché.
Bien que certaines plages horaires seront réservées en semaine pour les membres du Club Pickleball Restigouche, les terrains de Baie-des-Hérons et Campbellton seront disponibles au grand public pour la location.
«Ça va être vraiment fantastique pour ceux qui sont comme moi mordus de pickleball. C’est exactement ça qui nous manquait ici pour pouvoir bien développer ce sport dans la région», indique M. Haché qui, maintenant que les amateurs ont des terrains sur lesquels évoluer jusqu’en septembre, peut se concentrer sur un autre projet: mettre sur pied le tout premier tournoi du club.
«C’est beaucoup d’organisation, mais je pense que c’est réalisable. On verra comment les choses évoluent», mentionne-t-il.
Conseiller à Campbellton, Maurice
Comeau est co-responsable du dossier du Centre civique. Celui-ci avoue avoir été conquis à l’idée d’ajouter des terrains de pickleball au Centre civique l’été dès que celle-ci a été évoquée. Pour lui, il s’agit d’une façon originale de créer du trafic et de générer des revenus pour cette infrastructure durant l’été.
«On a une infrastructure incroyable sous la main, mais l’été il ne s’y passe presque rien à l’intérieur. Si on veut que les gens utilisent notre Centre civique, on doit proposer quelque chose à l’intérieur, des activités. Le pickleball cadre parfaitement avec cette philosophie», exprime le conseiller, notant au passage que cet ajout constitue un atout touristique non négligeable.
«C’est un sport dont la pratique est en forte croissance et on a un camping situé à cinq minutes de marche de là. Tout ce que ça prend, c’est une raquette et une balle. Je suis certain qu’en plus de notre population, beaucoup de touristes utiliseront les terrains.»
Qu’à cela ne tienne, celui-ci se fait toutefois réaliste.
«On ne va pas faire des millions avec ça. Ce n’est pas ce qui va faire en sorte que le Centre civique va devenir rentable demain matin. Cela dit, le moindre dollar que ça va générer c’est de l’argent qu’on n’aura pas à injecter dans ce dernier», indique le conseiller. ■