L’exemple de Campbellton
Dans certaines villes, le travail est déjà entamé. C’est le cas de la communauté régionale de Campbellton qui regroupe sept entités. Juste avant la fusion, Atholville (qui fait maintenant partie de la communauté régionale de Campbellton) avait adopté sa politique culturelle.
«Ça fait que nous, on est dans un mode de regarder ce qu’il y a à Atholville, de valider et voir s’il faut ajouter, modifier, inclure, enlever et tout ça. Donc, on était très heureux de participer, parce que ça nous permet justement de remettre à jour la politique», a indiqué le maire de Campbellton, JeanGuy Levesque.
Il compare les travaux un peu à ceux d’une nouvelle maison nécessitant une fondation solide. «La politique culturelle pour moi, c’est une des façons de cimenter notre communauté. Une politique culturelle, c’est pas juste de l’art visuel, de la poésie, de la littérature, c’est aussi qui nous sommes, où on veut aller comme communauté», a-t-il évoqué.
«Campbellton n’est pas, malheureusement, toujours vue comme une ville dynamique, fière, prospère. Sans balise, sans fondation […] moi j’appelle ça faire du pop-corn, on va faire n’importe quoi, n’importe quand et on n’atteindra pas une vision qui est claire. Pour moi c’est extraordinaire d’avoir des gens qui vont venir nous aider justement à mettre ces assises-là pour justement nous donner une identité qui est propre à nous, axée bien entendu sur les arts et la culture.» Formé expressément pour ce projet, le comité se donne trois mois pour réviser, modifier et adopter la nouvelle politique culturelle. Son objectif est de mettre en place des actions concrètes autour de projets rassembleurs pour développer davantage les arts et la culture dans leur communauté. Il donne en exemple le fait que la ville ne dispose pas de centre culturel comme dans d’autres villes de la province.
«Comment peut-on animer une communauté culturellement s’il n’y a pas de lieu de rencontre physique? C’est une question qu’il faudra répondre à un moment donné, mais ce sont des choses comme ça qu’on crée et que moi j’espère qu’on va réaliser», a ajouté le maire Levesque.
Chaque municipalité adapte le processus à sa réalité et à sa démographie, précise-t-on à l’AAAPNB qui met à leur disposition des personnes-ressources. Dans certains cas, la mise en place d’une politique culturelle et d’un plan d’action peut nécessiter près de deux années de travail. Un partenariat pilote avec l’Union des municipalités du Nouveau-Brunswick (UMNB) et ArtsLink NB permettra aussi à la municipalité anglophone de Salisbury de participer au projet. - SM