Les points saillants du budget fédéral
Voici des points saillants du budget fédéral présenté mardi:
• Le déficit pour l’année financière 2023-2024 atteint 40 milliards $, soit exacte-ment la limite que s’était fixée la ministre Freeland dans son énoncé économique de 2023. Pour 20242025, Ottawa prévoit un déficit de 39,8 milliards $.
• Le gouvernement libéral ne prévoit toujours pas de retour à l’équilibre budgétaire. Pour l’année 20282029, le déficit devrait atteindre 20 milliards $.
• Les frais de la dette publique devraient passer de 47,2 milliards $ en 20232024 à 64,3 milliards $ en 2028-2029, en raison de la hausse des taux d’intérêt et des emprunts plus élevés.
• Les projections de revenus sont en hausse de 7,6 milliards $ par rapport à l’énoncé économique de 2023, en raison principalement d’une augmentation des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers causée par «la forte croissance des salaires».
• Le gouvernement augmente les impôts sur les gains en capital, une mesure qui touchera 0,13 pour cent des contribuables les plus riches. Ainsi, pour les personnes qui déclarent annuellement plus de 250 000$ en gains en capital, le taux d’imposition passera de la moitié aux deux tiers. Il s’agit de la plus importante des mesures visant à «accroître l’équité fiscale» et qui devraient générer des revenus supplémentaires de 19,35 milliards $ au cours des cinq prochaines années.
• Le gouvernement augmente la taxe sur le tabac de 4$ par cartouche de 200 cigarettes, ce qui s’ajoute à l’augmentation de 1,49$ par cartouche en fonction de l’inflation qui était entrée en vigueur le 1er avril dernier. L’augmentation totale de la taxe sur le tabac sera donc de 5,49$ par cartouche de 200 cigarettes. Cette mesure rapportera au gouvernement 1,36 milliard $ sur cinq ans.
• Ottawa augmente de 12% la taxe sur les produits de vapotage. Cette mesure devrait rapporter 310 millions $ sur cinq ans.
• Le gouvernement entend réaliser des économies dans la fonction publique, principalement grâce à l’attrition naturelle (départs volontaires et retraites). Ainsi, à compter du 1er avril 2025, les organismes devront couvrir une partie de la hausse de leurs dépenses de fonctionnement à partir de leurs ressources existantes. Le gouvernement s’attend à ce que la fonction publique diminue de quelque 5000 postes équivalents temps plein par rapport à une taille d’environ 368 000 au 31 mars dernier. Cette mesure permettra de réaliser des économies de 4,2 milliards $ sur quatre ans, à compter de 2025-2026.