Acadie Nouvelle

Transport Urbain/Rural permet aux aînés de retrouver une autonomie

Transport Urbain/Rural permet aux personnes âgées, à faible revenu ou à mobilité réduite, de se déplacer pour leurs rendezvous importants, voire essentiels.

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Depuis environ un an, Blondine Arseneau, qui réside à Moncton et qui ne voit pas suffisamme­nt bien pour conduire, fait appel à l’organisme plus de deux fois par mois afin de se rendre à ses différents rendez-vous médicaux.

«Ce service-là a changé ma vie. Avant, il fallait toujours que je me trouve des gens pour venir me conduire, parce que les taxis, c’est très dispendieu­x. Là, je peux faire ce que je veux, quand que je veux! Ça m’a rendue beaucoup plus autonome», explique-t-elle.

Avant d’avoir découvert l’existence de Transport Urbain/Rural, elle pouvait prendre la peine de planifier ses déplacemen­ts jusqu’à un mois à l’avance. Ça n’empêchait pas les imprévus de dernière minute de la forcer à annuler ses rendez-vous. L’organisme de bienfaisan­ce lui a donc enlevé un stress financier et organisati­onnel. De plus, elle apprécie particuliè­rement l’apport des bénévoles qui l’amène à destinatio­n.

VAINCRE LA PAUVRETÉ

Transport Urbain/Rural est né en 2018 de la fusion des services offerts par Tele-Drive, dans le comté d’Albert, Rural Rides, à Salisbury et Petitcodia­c, ainsi que du Centre de bénévolat du Sud-Est du NouveauBru­nswick. Elle dessert aujourd’hui les régions de Moncton, Fredericto­n, Fundy, la vallée de l’Ouest et le Nord-Ouest.

Cette offre répond à une nécessité identifiée par la Société d’inclusion économique et sociale du Nouveau-Brunswick depuis la fin des années 2000.

«Elle avait déterminé que le transport était un enjeu pour de nombreuses personnes vivant sous le seuil de la pauvreté. Donc, elle a encouragé les communauté­s à lancer des programmes de chauffeurs bénévoles», explique la directrice générale de Transport Urbain/ Rural, Kelly Taylor.

Les personnes en milieu rural peuvent donc se rendre en ville sans que le déplacemen­t ne représente un trop grand stress financier ou social. Il suffit d’aviser l’organisme du besoin au moins 48 heures au préalable. «L’un des commentair­es que j’entends souvent de la part de clients, surtout ceux avec des enjeux de santé importants, est qu’il est épuisant et stressant pour eux d’appeler des amis, de la famille ou des voisins à chaque fois qu’ils ont un rendez-vous», indique Mme Taylor.

Le tarif de base d’un déplacemen­t est de 10$, mais des subvention­s gouverneme­ntales peuvent venir diminuer les coûts pour les personnes à faible revenu.

«La plupart de nos clients ont droit à la subvention», précise la directrice générale.

BESOIN DE BÉNÉVOLES

Mis à part des situations d’achalandag­e exceptionn­elles ou des périodes de vacances, Kelly Taylor affirme répondre à toutes les demandes de clients qui respectent le délai de 48h d’avis.

Cela dit, depuis la pandémie, elle se dit forcée de limiter son offre aux demandes relatives aux besoins essentiels, c’est-à-dire les rendez-vous médicaux et les déplacemen­ts vers des banques alimentair­es.

«Avant la COVID, on faisait de tout. Les destinatio­ns pouvaient être des salons de coiffure, des banques, des centres d’achat ou d’autres trucs du genre, mais on n’a toujours pas regagné la capacité d’en revenir là», explique-t-elle.

La demande à la hausse, due à l’augmentati­on du coût de la vie et du vieillisse­ment de la population, selon elle, fait en sorte que l’organisme cherche constammen­t des chauffeurs.

«Assurez-vous d’indiquer que nous avons besoin de bénévoles!», lance-t-elle à l’auteur de ces lignes en riant.

D’un ton plus sérieux, elle note l’impact de ce dévouement pour ceux qui décident de prêter main forte.

«Plusieurs de nos chauffeurs créent des liens et des amitiés avec les clients, au point de s’investir dans leur bien-être», raconte Mme Taylor.

«C’est quelque chose de merveilleu­x, en particulie­r pour les personnes âgées, qui n’ont pas accès à leur famille ou qui n’ont pas de proches qui s’occupent d’elles. Ça leur permet de créer des connexions.» - DAB ■

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«Ce service-là a vraiment changé ma vie», indique Blondine Arseneau. – Gracieuset­é

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