Des voitures roulent à fond de train sur la rue St. George à Moncton
La vitesse sur certaines artères commence à représenter un sérieux problème pour de nombreux citoyens à Moncton. Cette question a fait surface au conseil municipal, lundi soir, alors que plusieurs élus ont soulevé cette épineuse question.
Charles Léger est bien placé pour commenter le sujet.
Le conseiller du quartier numéro 2 a failli se faire renverser par une voiture qui roulait à fond de train et qui n’a pas respecté la traverse pour piétons sur la rue St. George, pas plus tard que la semaine dernière
«Si je n’avais pas réagi de la bonne façon, je ne serais probablement pas ici aujourd’hui en train de vous parler. Je peux vous dire que le véhicule roulait très rapidement», raconte-t-il.
Il s’est adressé aux employés municipaux en leur demandant pourquoi on se contente d’octroyer des contrats à des entreprises pour des réparations, alors qu’on a la chance de repenser carrément plusieurs rues principales pour limiter la vitesse, mais aussi pour favoriser les moyens de transport alternatifs.
«Chaque année, on planifie pour la réparation de nos rues. Mais je pense que nous avons une opportunité pour changer la façon d’améliorer l’interaction entre les voitures et les piétons. La rue St. George en est un bon exemple», souligne-t-il.
Nous allons réparer une assez longue section sous peu, mais ça redeviendra une rue qui ressemblera à une autoroute ou une piste de course.»
Pour lui, il est grand temps d’agir pour éviter d’éventuelles tragédies.
«Je pense qu’on doit sérieusement se pencher sur la question et apporter les changements nécessaires. Je voulais ramener la discussion sur la sécurité et sur l’urgence de vouloir changer la façon dont fonctionnent nos rues.»
La question de la rue St. George deviendra centrale puisqu’on construira une nouvelle école anglophone tout juste à côté de l’école secondaire BerniceMacNaughton cet automne.
«Les jeunes circulent durant le jour et il faut y penser. J’ai habité à Mississauga (en banlieue de Toronto) et ils ont des rues semblables à la rue St. George. Sauf qu’ils les ont réaménagées pour qu’elles ne servent pas uniquement aux voitures.»
Le conseiller Léger suggère une utilisation plus fréquente des rondpoints pour forcer le trafic à ralentir.
«On a apporté des changements sur le chemin Old Shediac et le chemin Salisbury, mais on peut aller beaucoup plus loin», mentionne-t-il.
«Les rond-points, ce n’est pas une nouvelle technologie. Quand on va en Europe, il y en a partout. Fredericton en a maintenant dans plusieurs quartiers qui avaient des problèmes de vitesse. Pourquoi ne peuton pas le faire ici?»
Il cite en exemple le rondpoint construit sur la promenade Killam, près de l’ancien Colisée, qui remplit très bien son rôle.
«Il y a beaucoup de véhicules qui passent par là, mais on ne peut pas rouler à 130 km/h. Pourquoi ne fait-on pas la même chose avec plusieurs autres artères principales? On n’est pas obligé de faire quelque chose qui sera très coûteux. Je suis certain qu’on peut y arriver.» ■