Une artiste refuse d’ouvrir le pavillon israélien à la Biennale de Venise
L’artiste et les conservateurs représentant Israël à la Biennale de Venise de cette année ont annoncé mardi qu’ils n’ouvriraient pas l’exposition du pavillon israélien tant qu’il n’y aurait pas un cessez-le-feu à Gaza et un accord pour libérer les otages. Leur décision a été affichée sur une pancarte dans la fenêtre du pavillon national israélien le premier jour des avant-premières médiatiques, peu avant l’ouverture de la Biennale d’art contemporain samedi.
Israël fait partie des 88 participants nationaux à la 60e Biennale de Venise, qui se déroule du 20 avril au 20 novembre. L’exposition organisée dans le pavillon israélien était intitulée Mère patrie, par l’artiste Ruth Patir.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des organisateurs de la Biennale. Avant même l’avant-première, des milliers d’artistes, de conservateurs et de critiques avaient signé une lettre ouverte appelant la Biennale à exclure le pavillon national israélien de l’exposition de cette année pour protester contre la guerre israélienne à Gaza.
Les opposants à la présence israélienne s’étaient également engagés à manifester sur place.
Le ministre italien de la Culture avait fermement soutenu la participation d’Israël, et la Biennale s’ouvrait dans un contexte de mesures de sécurité inhabituellement strictes.
Rédigée en anglais, l’annonce de Mme Patir mardi disait: «L’artiste et les conservateurs du pavillon israélien ouvriront l’exposition lorsqu’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages sera conclu».
Deux soldats italiens montaient la garde à proximité.
Adriano Pedrosa, le commissaire brésilien de l’exposition principale de la Biennale, a salué le choix de Mme Patir.
«C’est une décision très courageuse», a déclaré M. Pedrosa à l’Associated Press. «Je pense que c’est aussi une décision très judicieuse (car il est) très difficile de présenter une oeuvre dans ce contexte particulier.» - Associated Press