B Mot de la FCF
ienvenue à notre numéro « spécial-photo »! Y a-t-il une plus belle façon de souligner le passage à la nouvelle année qu’avec une célébration, honorant d’une part la créativité de nos lecteurs et d’autre part mettant en vedette la beauté de nos milieux sauvages. Le concours de photographie est une des traditions favorites de la Fédération canadienne de la faune, et la récolte de cette année ne nous a pas décus. Avec un nombre record de participations (près de 4000) et quelques-unes des meilleures photos que nous ayons reçues au long des deux décennies d’existence du concours, je peux affirmer que c’est notre meilleure édition de tous les temps (du moins jusqu’à l’an prochain!) Mes félicitations à tous les participants pour leurs excellents clichés et un bravo spécial à tous les gagnants, finalistes et titulaires de mentions honorables. J’offre aussi mes remerciements au personnel de la FCF qui travaille si fort chaque année pour organiser ce projet complexe, et qui en fait une entreprise si sympathique.
La photo de nature a pris un essor considérable au cours de dix dernières années, en bonne partie grâce à la multiplication des appareils numériques, autonomes ou intégrés à des téléphones. Comme jamais auparavant, les appareils photo sont partout. Mais d’égale importance pour l’explosion de la photo de nature, on constate que les gens accordent de plus en plus de valeur à la nature. La sensibilité écologiste progresse, en même temps que le sentiment de l’urgence d’agir maintenant. Voyez les statistiques : Parcs Canada annonce une hausse de 7 pour cent de la fréquentation des parcs pour l’été 2017, ce qui reflète évidemment le succès du programme des entrées gratuites associées aux célébrations de Canada 150, mais aussi reflet d’une tendance à long terme d’augmentation du nombre des visiteurs. Mais encore mieux, un rapport de Statistiques Canada révèle que 72 % des Canadiens ont participé à des activités de plein air en 2015.
Évidemment, une popularité de cet ordre appelle une prise de conscience accrue de nos responsabilités quand nous profitons des milieux naturels. C’est pourquoi je suis particulièrement fier de proposer dans ce numéro « spécial-photo » un article consacré à comment se comporter avec éthique en photographie de nature. Après tout, c’est une responsabilité qui nous incombne à tous d’afficher notre respect pour la nature dans toutes ses manifestations. Cela doit se manifester dans de multiples dimensions : ne laisser que des empreintes de pas mais surtout donner aux animaux sauvages l’espace dont ils ont besoin et, bien sûr, éviter d’appâter, d’attirer ou d’autrement manipuler des bêtes sauvages pour en obtenir une photo. En fait, ce sont des consignes qui s’appliquent à nous tous quand nous fréquentons la nature, et pas seulement aux obsédés de l’obturateur.
Depuis notre fondation en 1961, nous, à la Fédération canadienne de la faune, travaillons à préserver le patrimoine naturel des Canadiens. Et encore une fois cette année, nous allons livrer des programmes (dont un concours de photo) qui encourageront nos concitoyens de partout à faire l’expérience de nos grands paysages, à découvrir les merveilles de la nature et à s’informer des formidables défis environnementaux auxquels nous devons faire face, comme individus et comme collectivité. En 2018, nous aurons encore besoin de compter sur votre appui pour éduquer et inspirer le public, réclamer des gouvernements et de l’industrie des programmes plus ambitieux et continuer à mener et financer des recherches scientifiques qui nous aideront à déployer de meilleurs programmes de conservation.