Nouvelle étape historique pour la mondialisation
Ces dernières années, au temps où l’économie mondiale est plongée dans une récession prolongée qui réveille une vague d’idées populistes, le processus de mondialisation ne suit plus le même cours qu’avant et la question de la gouvernance mondiale se heurte à de sérieux défis à l’échelle du globe. Beaucoup s’interrogent : qu’arrive-t-il à notre planète ? La mondialisation fait-elle marche arrière ou se prépare-t-elle à entrer dans un nouveau cycle ? Que faire pour la gouvernance mondiale ?
Pour pouvoir répondre à ces questions, il nous faut d’abord identifier les changements majeurs qui ont transformé la mondialisation ces dernières années.
Évolution de la mondialisation
Après examen de l’évolution de la situation mondiale ces deux ou trois dernières décennies, nous pouvons établir les points suivants :
Premièrement, en tant que grand pays émergent, la Chine s’est développée rapidement et sa puissance globale a augmenté d’année en année. Cet essor a avancé en synchronisation avec la montée d’autres pays en voie de développement. L’union de leurs forces a considérablement fait bouger l’histoire et a donné naissance au concept dit de la « grande convergence » (soit le rattrapage des économies du Sud sur celles du Nord), à une ampleur jamais vue depuis la révolution industrielle en Occident. Ainsi, ce phénomène a complètement redessiné la carte politique et économique du monde et, sur la lancée de la mondialisation, a amorcé une transition : la « gouvernance mondiale par l’Occident » a cédé la place à la « gouvernance mondiale conjointe par l’Orient et l’Occident ».
Deuxièmement, la gouvernance mondiale n’a pas pu suivre le rythme effréné