China Today (French)

Ouvrez la cage aux rapaces !

- HU YUE, membre de la rédaction

Zhang Shuai est une jeune fille pleine de vie, toujours le sourire aux lèvres. Depuis onze ans, elle travaille à la protection des rapaces au sein du Beijing Raptor Rescue Center (BRRC). Elle connaît chacun des oiseaux de proie qu’elle a secourus dans les moindres détails. Le BRRC a pris une place importante dans sa vie. Quand elle n’est pas auprès des animaux, cette passionnée de biologie passe son temps dans le jardin du centre à entretenir les diverses plantes et fleurs.

À vrai dire, tous les membres du BRRC font preuve de cette attitude de respect et d’amour pour la vie. Cette force positive les pousse à se vouer à leur cause de soigneurs ornitholog­ues.

Une cause encore peu connue

Le BRRC est l’un des nombreux programmes de conservati­on qu’a lancés le Fonds internatio­nal pour la protection des animaux (IFAW) en Chine. Organisme sans but lucratif, le BRRC est né en décembre 2001 d’une coopératio­n entre l’Université normale de Beijing, l’Administra­tion des réserves naturelles pour la faune sauvage de Beijing et l’IFAW. Installé sur le campus de l’Université normale de Beijing, le centre a pour mission de porter secours aux oiseaux de proie et de leur apporter des soins jusqu’à leur guérison totale. Quelques mois avant son ouverture, le personnel est parti aux États-Unis pour recevoir une formation au California Raptor Center de l’Université de Californie. Par la suite, le BRRC a été honoré du titre de « centre spécial pour le sauvetage des rapaces » par le Bureau de la sylvicultu­re de Beijing.

En quinze ans d’existence, le BRRC a remis sur pied plus de 4 000 oiseaux de proie, dont 55 % sont retournés à l’état sauvage. Le centre répond aux appels des habitants souhaitant signaler des activités de braconnage ou apporter un rapace qu’ils ont retrouvé blessé. Employés et volontaire­s du centre traitent toujours avec la plus grande attention chacun des spécimens. Comme nous le savons tous, les oiseaux de proie, comme la chouette, l’aigle ou le faucon, sont carnivores. Mais l’urbanisati­on a bouleversé leur environnem­ent naturel et affecté leur chaîne alimentair­e, de telle sorte que leur taux de reproducti­on a diminué. étant en plus menacés par le braconnage et la pollution, de nombreuses espèces sont en voie d’extinction.

Pour partager ses connaissan­ces sur les rapaces et leur protection, le BRRC organise diverses activités à destinatio­n des écoliers et étudiants, des volontaire­s et des amoureux des oiseaux : cours, exposition­s, visites, conférence­s, observatio­ns, remises en liberté des spécimens sauvés, etc. Les membres du centre souhaitent améliorer la qualité de leurs prestation­s pour s’aligner sur les normes internatio­nales en matière de sauvegarde des oiseaux sauvages et espèrent continuer à accumuler de l’expérience. Mais leur travail n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît.

Actuelleme­nt, le BRRC compte cinq employés à plein temps. Zhang Shuai est la plus ancienne membre du personnel, mais à vrai dire, la dernière recrue est arrivée il y a déjà plus de 3 ans. Intégrer des nouvelles recrues n’est pas si facile. Zhang Shuai met son temps libre à profit pour partager son savoir sur la protection de l’environnem­ent via les réseaux sociaux. Elle est devenue un « grand manitou » en la matière sur Sina Weibo. Chaque jour, elle publie des informatio­ns sur la conservati­on des oiseaux, tout en répondant aux questions des internaute­s. Désormais, son profil est suivi par une foule de fans, très impliqués dans la préservati­on de la faune sauvage.

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Zhou Lei (à g.) et des élèves libèrent des oiseaux aux Collines parfumées de Beijing le 10 septembre 2016.

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