Karen Leotoing : une Française s’épanouit en Chine
On dit que les entreprises réussies s’accompagnent généralement d’employés compétents, et cela se révèle être vrai chez BMW Brilliance, une entreprise de construction automobile basée à Shenyang, dans le Nord-Est de la Chine.
BMW Brilliance est une coentreprise entre BMW et Brilliance, créée en 2003. Ses activités principales consistent en la production, la distribution et la vente des voitures BMW sur la partie continentale de la Chine. Cette entreprise conquit avec succès des clients fidèles en Chine, dont des diplomates de toutes les nationalités. Si l’on évoque son succès dans le domaine des ventes diplomatiques, on ne peut pas le dissocier de sa responsable : Karen Leotoing.
Habitant et ayant travaillé en Chine depuis déjà 13 ans, Karen Leotoing, une femme élégante et compétente, se trouve aujourd’hui dans un milieu épanouissant. En tant que responsable des ventes diplomatiques chez BMW Brilliance à Beijing, elle est très populaire et performante dans son poste. Très satisfaite de ses aventures en Chine, elle déclare : « C’est chez moi ici ! »
La passion du chinois
Karen Leotoing parle très bien le chinois. Elle a commencé l’apprentissage de cette langue en 1989, dans un lycée qui donnait la possibilité d’apprendre trois langues étrangères. Aux côtés de l’anglais et de l’espagnol, elle a choisi le chinois comme troisième langue. « À l’époque, mon lycée proposait le russe ou le chinois comme troisième langue, et j’ai choisi le chinois car c’est un pays avec une grande population, il y a moins de Russes sur la terre que de Chinois, alors je me suis dit que ce serait plus intéressant d’apprendre le chinois que le russe. » La découverte de cette langue l’a beaucoup passionnée. Elle avait des professeurs de chinois venant de Chine qui dispensaient des cours de conversation et d’écriture, mais qui lui apprenaient également à faire des raviolis chinois afin d’introduire la tradition chinoise. Tous les ans, elle avait un nouveau professeur chinois. Elle se promenait aussi dans les quartiers chinois de Paris afin de s’imprégner de l’atmosphère et de la langue. Intéressée par la langue et la culture chinoises, elle était justement, à ce moment-là, abonnée à La Chine au présent pour lire des récits se passant en Chine. Elle a réalisé qu’apprendre le chinois était vraiment intéressant et qu’elle adorait cette langue !
Au bout de 3 ans de chinois au lycée, elle a décidé de poursuivre l’apprentissage à l’université. Pour elle, c’était une « continuité normale ». En 1992, année de son entrée à l’université, l’économie chinoise n’était pas encore très développée, elle ne savait donc pas quel métier elle entreprendrait plus tard. Elle était juste intéressée par la langue et la culture chinoises et voulait continuer d’apprendre sans penser à l’avenir. Il y avait alors seulement quelques universités qui enseignaient le chinois en France, et les étudiants n’étaient pas nombreux, mais Karen en faisait partie par passion. Grâce à son intelligence et à ses efforts, elle a obtenu une bourse d’études attribuée par le gouvernement chinois en 1995, pour venir étudier la langue en Chine pendant un an. C’est ainsi qu’elle est entrée à l’université du Sichuan, à Chengdu, en septembre 1995. C’était la première fois qu’elle venait découvrir la Chine sur place. D’après elle, le premier voyage a été très compliqué, parce qu’« en 1995, à Chengdu, il y avait très peu d’étrangers. Les Chinois me regardaient un peu bizarrement », mais elle y a malgré tout passé un bon séjour et a fait des progrès linguistiques. Après un an d’études à Chengdu, Karen est rentrée en France pour finir ses études.
Ses aventures en Chine
En 2003, Karen Leotoing est retournée en Chine, et depuis, elle travaille toujours dans le pays. Quand elle a décidé de continuer le chinois à l’université, elle ne pensait pas à ce qu’elle allait faire plus tard. Pourtant l’avantage linguistique lui permet de vivre et travailler en Chine dans de meilleures conditions depuis longtemps.
En 2003, elle a signé un contrat avec l’ambassade de France en Chine à Beijing, mais elle a été envoyée au consulat de France à Wuhan, dans la province du Hubei, pour 3 ans. Elle travaillait au service culturel pour s’occuper des activités culturelles et de la gestion des dossiers des étudiants chinois qui voulaient aller étudier en France. À l’époque, c’étaient « Les Années Chine-France », entraînant donc une série d’échanges culturels entre la Chine et la France. Par exemple, la première année (d’octobre 2003 à juillet 2004), la Chine avait tout d’abord organisé des activités culturelles en France, telles que la Fête de la gastronomie chinoise, le grand ballet le Détachement féminin rouge, le concert de l’Orchestre traditionnel national de Chine, l’exposition sur les objets déterrés de Sanxingdui, et l’exposition de photographies sur le patrimoine chinois. La deuxième année (d’octobre 2004 à juillet 2005), la France a également partagé sa culture en Chine. Karen était chargée de l’organisation de ces événements pour le compte du consu-