Redressement de l’économie réelle
L’économie réelle s’oppose à l’économie virtuelle. Cette dernière, loin d’être la « nouvelle économie » entraînée par la révolution informatique, concerne plutôt la concentration des richesses par transfert du capital dans l’immobilier.
D’un point de vue logique, la « rupture avec le réel pour le virtuel » provient de la baisse du retour sur investissement dans l’économie réelle qui peine à couvrir ses coûts de revient. D’où proviennent ces coûts de revient trop élevés ?
Le problème de l’économie réelle chinoise réside dans les « coûts cachés ».
D’abord, l’inflation qui grignote toujours plus les bénéfices des entreprises et l’épargne individuelle. La flambée des prix de l’immobilier provient en réalité d’une spéculation débridée des épargnants pour protéger leur capital.
Ensuite, le système fiscal actuel centré sur l’impôt indirect n’encourage pas l’activité réelle car il pèse principalement sur les consommateurs et les entreprises, tandis que les spéculateurs échappent dans une certaine mesure au fisc.
Certaines règles en vigueur dans le domaine financier sanctionnent les salariés, les épargnants et les chefs d’entreprise et favorisent au contraire les rentiers, les emprunteurs et les spéculateurs en capital.
Ce mécanisme qui inverse la récompense et la sanction, longtemps négligé, représente pourtant une double menace pour l’économie.
D’une part, il risque d’ôter aux entrepreneurs l’envie d’innover en brimant l’esprit d’entreprise et d’affaiblir la base d’un développement sain et durable de l’économie. D’autre part, il dénature les valeurs sociales et mine la confiance mutuelle qui existe entre les différentes couches de la société, affaiblissant le consensus sur la réforme obtenu au prix de si grands efforts.
Chacun de ces mécanismes d’incitation inversée s’est formé dans un contexte historique bien précis. La première chose à faire est de chercher une solution fondamentale en procédant à un examen du passé.