Il faut saisir l’opportunité offerte par l’élection de Donald Trump
La modestie caractéristique de la tradition chinoise fait que la Chine n’a pas d’ambition planétaire. Jamais elle ne cherchera à s’assurer une hégémonie mondiale. Comme son modèle de développement l’a montré, elle ne tentera jamais de conserver sa première place par des manoeuvres déloyales, et encore moins par la guerre.
Si elle poursuit son développement au rythme actuel, la Chine devrait prendre la place de première puissance mondiale autour du centenaire de la fondation de la République populaire. À ce moment-là, il est probable que les autres pays demanderont à la Chine d’assumer plus de responsabilités internationales. Mais elle n’a pas pour ambition de dominer le monde. Si les États-Unis passent par des phases d’isolationnisme, la Chine, elle, est isolationniste par nature.
La Chine est le seul pays à avoir construit une Grande Muraille pour se protéger des invasions extérieures, ce qui montre bien son absence de volonté d’attaquer d’autres pays, de vaincre ou de combattre ces derniers pour protéger la paix sur son propre territoire. Au cours des millénaires de son histoire, la Chine n’a jamais lancé de guerres ayant pour objectif de vaincre et de conquérir. Il faut rappeler que Gengis Khan était un chef mongol avant la fondation de la dynastie des Yuan (1271-1368).
Les chercheurs américains et occidentaux qui se disent certains qu’un conflit américano-chinois est inévitable sont victimes d’une pensée occidento-centrée.
À l’avenir, la Chine accordera la priorité à la construction de la zone de libre-échange d’Asie-Pacifique et de celle des pays riverains des Nouvelles Routes de la Soie dans sa stratégie économique extérieure et son objectif de combattre le protectionnisme commercial et l’anti-mondialisation. La Chine pourrait aussi prendre l’initiative d’ouvrir, dans une certaine mesure, son marché vis-à-vis de ses partenaires commerciaux.