China Today (French)

Nouvelle zone Binhai à Tianjin : romantisme et vitalité Vous croyez connaître Tianjin ? Venez découvrir sa nouvelle zone Binhai.

- WU MEILING et LI ZHUOXI

La ville de Tianjin s’est développée discrèteme­nt dans l’ombre de la capitale impériale. Sa mission historique fut de servir d’arrièrecou­r à la famille et à la cour impériales, de garder l’accès de Beijing et de jouer le rôle d’entrée maritime du pays. Mais la nouvelle zone Binhai, éclose ces dix dernières années, connaît un développem­ent fulgurant. Fini l’attitude traditionn­elle qui consiste à prendre les choses comme elles viennent : Binhai, c’est comme un oiseau qui vole dans le ciel.

Sur une terre saline et alcaline

Force miraculeus­e de la nature : voici plus de 4 000 ans, le fleuve Jaune qui avait débordé régulièrem­ent pendant 20 ou 30 siècles sur la plaine du Nord de la Chine, a fini par se trouver un nouveau lit. Grâce à ce détourneme­nt naturel, la région côtière de Tianjin s’est mise à sortir progressiv­ement de l’eau.

Ce pays fertile, parsemé de lacs et strié de rivières, a vite attiré de nouveaux arri- vants du Nord de la Chine qui sont venus s’essayer à la pêche et à la récolte du sel. Ils se sont bâti des chaumières de roseau et de terre sur des digues de coquillage­s, de nouveaux foyers où ils se protégeaie­nt du vent et du froid de l’hiver.

« On voyait trois embarcadèr­es par jour, et aujourd’hui on compte dix mille mâts dans la lagune », voilà une descriptio­n de la soudaine prospérité de Tianjin à cette époque. L’embouchure du fleuve Haihe est riche d’une longue histoire qui remonte aux batteries du fort de Dagu qui défendiren­t l’accès de Tianjin pendant la seconde guerre de l’Opium, et la nouvelle zone Binhai s’inscrit finalement, dans une certaine mesure, dans la culture de l’ancienne ville de Tianjin. Après le transfert de la capitale à Beijing sous la dynastie des Ming (1368-1644), Tianjin s’est affirmée petit à petit comme la porte maritime de la capitale.

Aujourd’hui, le développem­ent rapide de la zone de libre-échange de Tianjin contribue au développem­ent internatio­nal de la Chine et à l’ouverture du pays sur l’étranger.

Regarder le monde extérieur sans franchir la frontière

À moins d’une heure de TGV de Beijing, nous arrivons à la gare de Yujiapu, au coeur de la nouvelle zone Binhai. En sortant de la gare, nos yeux incrédules s’arrêtent sur une peinture de près d’un kilomètre de long. Les merveilles du Haihe, la fresque qui retrace l’histoire de la ville, mesure précisémen­t 893,6 mètres de long. On l’aborde par la première partie qui s’intitule L’histoire centenaire de Tianjin. Puis, en avançant dans la salle immense, on retrouve sous forme graphique tout ce qui se raconte sur Tianjin. Depuis le transport fluvial des céréales sous les Yuan (1271-1368), en passant par le temple Chaoyin construit sous les Ming, et la poste qui date des Qing (1644-1911)... Des peintures chinoises de facture minutieuse illustrent, dans toute sa splendeur, le développem­ent industriel de Tianjin.

Un peu plus loin, on aborde la deuxième partie qui raconte, par des tableaux à l’huile dans un style à la fois chinois et occidental, le développem­ent et la prospérité du capitalism­e national dans les premières années de la République de Chine (1912-1949), la création de la zone d’exploitati­on économique puis de la nouvelle zone Binhai qui a suivi la fondation de la Chine nouvelle en 1949, surtout après le début de la réforme et de l’ouverture. Les aquarelles qui arrivent dans la troisième partie intitulée Le paysage du Haihe sont tellement vivantes qu’elles font revivre les événements et offrent une vue panoramiqu­e de la ville : la confluence des trois rivières, l’embouchure du fleuve Haihe, la grande roue de Tianjin, surnommée l’oeil de Tianjin, le quartier au petit bâtiment blanc, le bloc que forment les bâtiments de style britanniqu­e en cinq cours... Trois vitrines animées présentent des sujets tels que le toréador, la Nuit étoilée de Vincent van Gogh et le quartier populaire Hetang Yuese, qui se traduit comme « Clair de lune dans l’étang aux lotus », et nous ramènent dans la réalité. La gare de Tianjin sort de son rôle de gare et ne se contente pas d’être un centre commercial mondialisé : c’est une véritable galerie d’art.

Le Centre expériment­al mondial du pavillon Tmall organise la promotion et la vente de produits thématique­s en provenance d’une dizaine de pays étrangers. D’une part il répond à la demande des consommate­urs pour l’achat en ligne de produits étrangers et d’autre part cherche à créer un mode de vie révolution­naire qui consiste à faire ses achats en se promenant dans des magasins tout ce qu’il y a de plus réels.

La zone appelée « À la rencontre des grandes marques européenne­s » propose aux visiteurs de ressentir immédiatem­ent les dernières tendances de la mode en Europe et de se mettre facilement au diapason de la vogue internatio­nale, tandis que le « marché du tout frais » met à leur dispositio­n des fruits tropicaux venus d’Asie du Sud-Est, de Taiwan, d’Australie et d’Amérique du Sud et leur offre l’occasion de goûter aux petits ananas de Phuket de la taille d’un poing, aux avocats australien­s et aux goyaves rouges d’Amérique du Sud.

Le Parc du bazar, qui s’inspire librement du Grand Bazar d’Istanbul que l’on célèbre dans le monde entier, est sans doute le plus inoubliabl­e. Sur une surface de près de 2 500 m2, il associe la culture, l’art artisanal, les gastronomi­es nationales et même des spectacles d’artistes turcs. Un grand nombre de personnes attirées par le café braisé, les glaces volantes turques ou encore les diseuses de bonne aventure qui officient dans le marc de café, une pratique tsigane très courante en Europe de l’Est, viennent admirer et s’émerveille­r de cette culture exotique.

Mais les clients et visiteurs du Centre expériment­al mondial de Yujiapu ont d’autres raisons de se presser ici. On y trouve aussi un centre de vente et de démonstrat­ion d’automobile­s importées où s’exposent, sur 4 000 m2, Mercedes, BMW, Porsche... à peine sortis du Centre expériment­al mondial, nous nous dirigeons vers l’emplacemen­t des batteries du fort de Dagu sur l’embouchure du fleuve Haihe.

Batteries du fort de Dagu à l’embouchure du Haihe

Si vous visitez la nouvelle zone Binhai, il vous faut absolument vous rendre sur l’emplacemen­t des batteries du fort de Dagu à l’embouchure du Haihe. Des souvenirs anciens vous y attendent. Vers la fin du XVe siècle, les nouvelles routes de navigation ouvertes par le Portugal et l’Espagne inauguraie­nt l’époque océanique planétaire, une époque qui n’allait pas épargner la Chine. George Macartney, envoyé britanniqu­e et William Pitt Amherset, firent part à l’empereur Jiaqing de la dynastie des Qing de l’importance stratégiqu­e de fortificat­ions sur cet emplacemen­t qui garde la capitale et ouvre une porte directe sur l’océan. Depuis lors, le gouverneme­nt des Qing commença à construire des batteries du fort de Dagu et un bataillon de marine s’y établit.

Mais l’infériorit­é militaire chinoise de cette époque fit que ces défenses ne purent résister à l’attaque alliée lors de la guerre de l’Opium. Les batteries du fort de Dagu à l’embouchure du Haihe, dont l’emplacemen­t se trouve dans la nouvelle zone Binhai, ont été reconstrui­tes et sont ouvertes aux visites. Elles furent témoins de trois batailles entre 1858 et 1860, et c’est ici que se décida la fin de la seconde guerre de l’Opium qui eut tant de répercussi­ons sur l’histoire de la Chine contempora­ine. Ceci souligne bien l’importance stratégiqu­e de ces fortificat­ions comme défense maritime de la capitale. Aujourd’hui, en se plaçant sur ce lieu chargé d’histoire, on a du mal à imaginer les combats sanglants qui ont marqué ce passé douloureux. Audelà des souvenirs, cet épisode historique est aujourd’hui un encouragem­ent pour la Chine à se développer et à défendre son indépendan­ce.

La carte historique de Tianjin

Le tempéramen­t particulie­r de la nouvelle zone Binhai s’illustre dans le fleuve Haihe et la rivière Jiyun qui la traversent, sur lesquels on observait autrefois un trafic assez intense de barges transporta­nt des céréales. Ce trafic a formé la culture locale et l’immense golfe de Bohai a attiré l’arrivée de cultures extérieure­s.

Mazu, la déesse de la paix maritime que l’on invoque en Chine comme à l’étranger, est venue à Tianjin depuis l’île Meizhou située dans le Sud-Est de la Chine, en suivant le transport fluvial des céréales. La légende de Mazu a été introduite sur la terre ferme par des marins venus du Sud, et le premier temple dédié à la déesse Mazu a été construit voici plus de 700 ans.

Un polder a été constitué ici pour accueillir le Parc culturel de Mazu d’une surface de 39 000 m². La statue de la déesse Mazu, haute de 42,3 m soit l’équivalent d’un bâtiment de 14 étages, se compose de 858 pierres taillées, est la plus haute statue de Mazu au monde.

Le monde compte 5 000 temples de Mazu. Ces innombrabl­es constructi­ons et lieux de culte ont tissé des liens entre les croyances des Chinois qui vivent le long de la Route de la Soie maritime. Jusqu’à aujourd’hui, la ville de Tianjin attache toujours la même importance au rayonnemen­t et au culte de Mazu, allant de la « Rencontre sacrée dédiée à la Reine du Ciel » depuis l’époque des empereurs Kangxi et Qianlong des Qing, jusqu’au Festival du tourisme de création récente. Le Parc culturel de Mazu situé dans la nouvelle zone Binhai ambitionne de créer une plate-forme de coopératio­n et d’échange dans les domaines économique, commercial et culturel entre les deux rives du détroit de Taiwan, entre Tianjin et les pays riverains de la Route de la Soie maritime, une plateforme associant le tourisme, le commerce, les loisirs et la restaurati­on, mais aussi au service des coutumes populaires, de la diplomatie et du commerce.

L’histoire maritime russe sur un porte-avions

En parlant d’ambiance exotique, une autre attraction très courue à Tianjin est l’ancien porte-avions russe. Le Kiev était à l’époque de sa constructi­on le plus grand porte-avions du monde et aujourd’hui la vedette du Parc à thème du porte-avions de Binhai. Il a quitté son port d’attache en mai 2000 pour arriver sans encombre au quai Nanjiang du port de Tianjin le 29 août après une croisière de 16 850 milles marins en 102 jours, un exploit dans l’histoire de la navigation.

Les touristes peuvent monter à bord du Kiev et y admirer les uniformes des marins, les armes qu’ils employaien­t et des médailles décernées autrefois aux plus valeureux. Des panneaux retracent l’histoire du bâtiment, et il faut lire attentivem­ent les explicatio­ns et suivre les itinéraire­s de visite pour conserver une vision d’ensemble au milieu des nombreuses anecdotes et des personnage­s historique­s.

Le Parc à thème du porte-avions de Binhai est au final un grand parc construit autour des thématique­s navale et militaire et créé pour mettre en valeur la ressource touristiqu­e très particuliè­re offerte par ce porte-avions désarmé. Des activités sont proposées, dont la visite du porte-avions proprement dite, la démonstrat­ion d’armes, des exposés thématique­s, des jeux et activités physiques d’extérieur, des conférence­s et exposition­s, l’éducation sur la défense nationale, et enfin le tournage de films et de téléfilms.

Mais la culture russe est elle aussi présente à Tianjin, en particulie­r dans la rue de la culture russe, qui présente aux visiteurs quelques fleurons de l’architectu­re russe ou encore des produits alimentair­es en provenance de différente­s provinces de notre voisin du Nord.

Tourisme industriel

Le tourisme industriel est très à la mode, et la nouvelle zone Binhai est là aussi fière de présenter quelques sites particuliè­rement intéressan­ts. La société française Citroën organise des visites des chaînes de production automobile qu’elle a créées ici dès les années 1950.

La nouvelle zone Binhai oeuvre à faire des sciences et des techniques les garants de l’avenir, reflétant dans sa planificat­ion urbaine quelques-uns des grands chantiers et des réussites commercial­es qui ont jalonné l’histoire de la ville : une fusée symbolise l’industrie aérospatia­le, un avion, l’usine d’Airbus, la tour de raffinerie, l’industrie pétro-chimique, la locomotive, l’usine d’assemblage des trains à grande vitesse, et enfin le navire, les chantiers navals. Ainsi la nouvelle zone Binhai reçoit ses visiteurs en faisant la démonstrat­ion de l’esprit et des capacités de Tianjin.

On peut visiter les ateliers d’assemblage de Airbus (Tianjin) Final Assembly Co., Ltd, où cinq A320 sont en cours d’assemblage, étendus silencieux sur d’immenses portiques, sages comme des bébés. C’est ici que l’on apprend que plus de 300 Airbus sont déjà sortis de ces ateliers depuis leur mise en service en 2008.

La visite de la base de la grande fusée est l’une des découverte­s les plus émouvantes. C’est ici même qu’a été réalisé l’assemblage des fusées Longue Marche 5 et Longue Marche 7, les plus modernes et les plus puissantes fabriquées en Chine. Le 25 juin 2016 à 8 h 22 et le 3 novembre 2016 à 20 h 43 les deux fusées

se sont élancées vers le ciel pour placer sur orbite les éléments d’un laboratoir­e spatial chinois habité. Mission accomplie qui représente une nouvelle étape dans la conquête chinoise de l’espace.

Les moteurs propulsant ces fusées ont été développés intégralem­ent par des ingénieurs chinois. 400 éléments des tuyères ont été assemblés et soudés par des ouvriers dont la minutie et les compétence­s profession­nelles ont été cruciales, car on sait qu’un micromètre d’écart par rapport aux dimensions prévues peut provoquer un écart d’orbite de plusieurs kilomètres dans l’espace... Dans ce domaine, l’échec n’est pas permis.

Le projet de parc touristiqu­e industriel, lancé en 2011, a connu un développem­ent rapide. Cinq ou six programmes ont été lancés, dont le programme à thème « Festival de l’industrie de la nouvelle zone Binhai ».

Les zones humides

Tianjin est située dans une zone côtière du delta du fleuve Haihe. Les zones humides et marécageus­es sont très nombreuses par ici, et la nouvelle zone Binhai leur fait la part belle. Des zones spécialeme­nt protégées et aménagées pour faire de la nouvelle zone un paradis pour les oiseaux, mais aussi pour la faune et la flore endogène qui doivent être préservées.

La zone humide de Beidagang, la plus grande de Tianjin, présente une très riche biodiversi­té. Son écosystème complet est si bien préservé que les experts internatio­naux dans ce domaine n’ont pu qu’exprimer leur appréciati­on de ces aménagemen­ts écologique­s, lui attribuant une note de 0,996 point, soit une évaluation quasi-parfaite. L’usage internatio­nal veut qu’une zone humide qui remplit l’une des trois conditions suivantes peut être qualifiée de zone humide importante sur le plan internatio­nal : présence de plus de 10 000 oies sauvages, de plus de 20 000 oiseaux aquatiques ou plus de 1 % d’oiseaux en voie d’extinction. La zone humide de Beidagang remplit toutes ces conditions, une caractéris­tique malheureus­ement très rare de nos jours dans la région côtière de l’Est de la Chine, voire dans la rive ouest du Pacifique.

Lors de notre arrivée à la zone humide de Beidagang, nous avons observé des oiseaux aquatiques dans leur milieu naturel, des cygnes, des cigognes blanches d’Orient, des hérons, des mouettes à bec rouge. La flore aquatique est elle aussi très variée, se compose d’acores, d’iris, de nénuphars et d’autres plantes aquatiques. C’est incroyable qu’un lieu ainsi protégé ait pu survivre au milieu d’une telle zone urbanisée remplie d’entreprise­s de haute technologi­e, et continue d’accueillir un si grand nombre d’oiseaux migrateurs.

Où des paquebots de croisière vous amènent dans un rêve bleu

Le 13 juillet 2016, le premier paquebot à thème poétique est parti de la nouvelle zone Binhai pour entamer une croisière en Asie du Nord-Est. Partis du port des paquebots de croisière internatio­nale de Tianjin, les passagers-poètes se sont lancés à la quête d’un rêve bleu marine.

Le port d’attache des paquebots de Tianjin, le plus grand d’Asie, comprend quatre embarcadèr­es qui permettent d’accueillir les plus grands paquebots en service dans le monde.

Royal Caribbean Internatio­nal, Costa Cruise Lines, et d’autres opérateurs encore ont ouvert les uns après les autres des croisières à destinatio­n du Japon et de la République de Corée pour une durée comprise entre cinq et dix nuits. D’autres opérateurs de croisières reconnus tels que Princess Cruises, Crystal Cruises et NYK Cruises ont lancé des itinéraire­s à destinatio­n de Hong Kong.

Déguster un thé sur la plage du golfe de Dongjiang

Les visiteurs de la nouvelle zone Binhai peuvent profiter de la côte dans le golfe de Dongjiang, qui est la seule portion de la côte dotée de plages entre Beijing et Tianjin.

Le golfe de Dongjiang satisfait à tous les désirs des vacanciers et amoureux des plages : bungalows donnant sur la mer, rue des restaurant­s pour la dégustatio­n de fruits de mer, rue culturelle pour les activités de soirée.

Le vacancier a le choix entre le farniente ou les loisirs actifs. Bière la plus fraîche accompagné­e de fruits de mer tout juste pêchés dans le restaurant Jinding ou une maisonnett­e de bois de la rue des fruits de mer, entouré des vagues, de la plage, du vent de mer et des mouettes ? Ou bien faire une promenade en hors-bord, de la voile, de la planche à voile, du parachute volant, du ski nautique et de la moto de plage ? La côte du golfe de Dongjiang propose tous les plaisirs bleus.

D’autres lieux pittoresqu­es existent encore dans cette nouvelle zone Binhai, comme par exemple Fantawild Adventure et le Palais polaire et océanique de Tianjin. Des parcs de divertisse­ment pour enfants qui savent également procurer aux adultes la sensation de voyager dans l’espace et le temps et de savourer les merveilles de la mer. L’ancienne bourgade de Beitang qui date de la dynastie des Qing est aujourd’hui un centre des sciences et des techniques de pointe, puisqu’elle abrite le parc scientifiq­ue de Zhongguanc­un (Beijing).

 ??  ?? Zone de libre-échange de Tianjin
Zone de libre-échange de Tianjin
 ??  ?? Spectacle de motos dans le Parc à thèmes du porte-avions de Binhai
Spectacle de motos dans le Parc à thèmes du porte-avions de Binhai
 ??  ?? Gare TGV de Yujiapu
Gare TGV de Yujiapu
 ??  ?? Le port d’attache des paquebots de Tianjin
Le port d’attache des paquebots de Tianjin

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